Politique

Sénégal : dix choses à savoir sur François Ndiaye, à la tête du comité de suivi de « Force Covid-19 »

À 60 ans, le général Ndiaye a été choisi par le président Macky Sall pour assurer le suivi de la mise en œuvre des opérations du fonds « Force Covid-19 ». Cette enveloppe, qui doit être dotée de 1 000 milliards de F CFA, est destinée à appuyer les secteurs économiques touchés par la crise et à apporter une aide alimentaire aux plus vulnérables.

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Par - , à Dakar
Mis à jour le 28 avril 2020 à 14:55

Le général François Ndiaye, président du Comité de suivi de la mise en œuvre des opérations du Fonds de riposte et de solidarité contre les effets du Covid-19 dans son bureau, à la Maison militaire de Dakar, au Sénégal. © Sylvain Cherkaoui pour JA

1. Para

Véritable couteau suisse de l’armée de terre sénégalaise, le général François Ndiaye a d’abord suivi une formation de parachutiste aux États-Unis de 1984 à 1985 avant de prendre, en 1997, la tête d’un bataillon de parachutistes.

2. Cadet

En 2005, soit un peu plus de vingt ans après le début de sa carrière militaire, il est promu colonel et devient, à 45 ans, le plus jeune Sénégalais à accéder à ce grade. Il grimpe ensuite un à un tous les échelons, jusqu’à être nommé chef d’état-major en avril 2016, puis inspecteur général des forces armées en 2017.

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3. Jammeh

En 2017, c’est lui qui assure le commandement de la Micega, la mission de la Cedeao en Gambie, qui contraint Yahya Jammeh à céder le pouvoir à Adama Barrow, sorti vainqueur de l’élection présidentielle de décembre 2016. À la tête de quelque 7 000 hommes, François Ndiaye entre en Gambie et le dictateur se résout à fuir en Guinée équatoriale.

4. Surdiplômé

S’il commence par étudier le droit à l’Université Mohammed-V de Rabat, au Maroc, en 1983, il accumulera les diplômes universitaires et les spécialisations tout au long de sa carrière. À son palmarès s’ajoutent un diplôme d’anglais obtenu au Nigeria, un master 2 en citoyenneté, droits de l’homme et action humanitaire décroché à Dakar, une spécialisation en ressources humaines et une thèse de doctorat en droit public.

5. Major

Le général Ndiaye collectionne également les formations militaires à l’étranger, depuis l’Académie militaire royale de Meknès au Maroc jusqu’à l’École supérieure de guerre du Nigeria, d’où il sortira major de sa promotion.

6. Nations unies

Les nombreuses missions qu’il a effectuées pour le compte de l’ONU lui valent d’être réputé au-delà des frontières sénégalaises. Il peut ainsi se targuer d’avoir été le chef des opérations de la Mission des Nations unies au Congo (Monuc à l’époque) ou encore le conseiller militaire du Bureau des Nations unies pour l’Afrique centrale (Unoca).

7. Polyglotte

Formé en partie à l’étranger, ce natif de Joal-Fadiouth, dans le département de Mbour, au sud de Dakar, parle cinq langues : le français, l’anglais, l’espagnol, le wolof et le sérère.

8. Milieu de terrain

Lorsqu’il était commandant de la Zone militaire numéro un de Dakar, entre 2005 et 2007, François Ndiaye organisait de nombreux événements sportifs, y compris des matchs de football contre les soldats français stationnés sur la base militaire de Ouakam, à Dakar. Il évoluait au poste de milieu de terrain, se souvient un ancien compagnon d’armes.

9. Casamance

Au cours de sa carrière, il effectue plusieurs missions en Casamance, notamment entre 1996 et 1997. À l’époque, la région méridionale du Sénégal est en proie à un conflit indépendantiste.

10. Fête nationale

Le 4 avril dernier, à l’occasion de la fête nationale dont les manifestations ont été annulées du fait de la crise sanitaire, il faisait partie de la poignée d’invités conviés malgré tout à la cérémonie de levée des couleurs au Palais présidentiel. Une célébration en petit comité du soixantième anniversaire de l’indépendance sénégalaise.