Cacao : en Côte d’Ivoire, un « plan de riposte » à 250 milliards de francs CFA

Alors que les cours mondiaux se sont déjà effondrés et qu’une baisse drastique des exportations est à craindre, le gouvernement ivoirien a annoncé une enveloppe de 250 milliards de francs CFA pour soutenir les grandes cultures d’exportation, notamment le cacao et la noix de cajou.

Plantation de cacao dans la région de Man. Côte d’Ivoire © Jeune Afrique

Plantation de cacao dans la région de Man. Côte d’Ivoire © Jeune Afrique

Publié le 15 avril 2020 Lecture : 1 minute.

Le gouvernement ivoirien a annoncé, à l’issue du conseil des ministres du 15 avril, avoir mis en place un « plan de riposte » doté d’une enveloppe de 250 milliards de francs CFA (380 millions d’euros) pour soutenir les grandes cultures agricoles d’exportation, dont le cacao et la noix de cajou, face aux conséquences économiques de l’épidémie de coronavirus.

Les filières du coton, de l’hévéa, du palmier à huile et du café sont aussi concernées, a déclaré le porte-parole du gouvernement Sidi Touré.

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Même si le secteur n’est pas directement impacté à ce jour par la pandémie, le gouvernement craint en effet une chute des exportations en raison de la récession économique mondiale.

Un prix bord champ plus élevé que lors de la précédente campagne

La Côte d’Ivoire est le premier producteur mondial de cacao (environ 40 % du marché en 2019) et de noix de cajou ou anacarde (20 %). Le cacao représente un tiers des exportations ivoiriennes et fait vivre 5 à 6 millions de personnes dans le pays.

Le 31 mars, le pays avait fixé le prix bord champ des fèves de cacao à 825 francs CFA le kilogramme à payer au producteur pour la commercialisation de la récolte de la campagne intermédiaire 2019-2020, qui a démarré le 1er avril. S’il demeure inchangé par rapport à la campagne principale qui s’achève le 31 mars, ce prix est en hausse par rapport à la campagne intermédiaire précédente, où il avait été fixé à 750 francs CFA le kilogramme.

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Les analystes avaient estimé dès cette annonce, que ce prix était « irréaliste par rapport [aux conditions actuelles] du marché ».

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