L’armée nigérienne au cœur d’un scandale sur des soupçons de surfacturations et de détournements
Alors qu’un audit est en cours au ministère nigérien de la Défense, des soupçons de surfacturation et de non-livraison de matériel militaire fragilisent l’armée nigérienne. L’affaire pourrait se terminer devant les tribunaux.
Les termes sont policés, dans la bouche du porte-parole du gouvernement, Zakaria Abdourhamane. « C’est dans le but d’améliorer l’efficacité de la dépense publique que le président a demandé à l’inspection générale des armées de mener un audit de la gestion des marchés au ministère de la Défense », a déclaré ce dernier le 26 février.
Cet audit, mené depuis la fin de l’année 2019, « a relevé des insuffisances dans les procédures d’attribution des marchés ainsi que dans le suivi de leurs exécutions », a ajouté Zakaria Abdourhamane.
Menaces de poursuites et sanctions
Le gouvernement assure vouloir « faire rembourser les montants indûment perçus » et transmettre « aux tribunaux les dossiers des fournisseurs qui refuseraient de s’exécuter ». Des « sanctions administratives appropriées » seront prises à l’encontre des agents publics incriminés, a conclu le porte-parole.
Mais de qui parle-t-on ? L’audit mené par l’actuel ministre de la Défense, Issoufou Katambé, en poste depuis septembre 2019 porterait, selon nos informations, sur l’ensemble de la période 2011-2019 et concernerait la gestion du portefeuille par deux ex-ministres : Mahamadou Karidjo et Kalla Moutari.
Plusieurs cas de surfacturation et de fausses factures, en lien avec des entreprises russes, ukrainiennes, chinoises ou israéliennes
Des implications politiques ?
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