Au Kenya, des pesticides pour contenir l’invasion de criquets

Alors que l’invasion dévastatrice de criquets pèlerins continue de s’étendre en Afrique de l’Est et qu’une nouvelle vague de ce fléau se prépare, au Kenya, l’option de la pulvérisation de pesticides est la seule possible. Malgré les risques pour l’environnement.

Une fermière kényane de la région de Kyuso inspecte son champs dévasté après le passage d’un essaim de criquets pèlerins. © REUTERS/Baz Ratner

Une fermière kényane de la région de Kyuso inspecte son champs dévasté après le passage d’un essaim de criquets pèlerins. © REUTERS/Baz Ratner

Publié le 19 février 2020 Lecture : 4 minutes.

Chlorpyrifos, teflubenzuron ou deltamethrin. Les outils de la lutte pour endiguer l’invasion de criquets qui s’abat sur l’Afrique de l’Est portent des noms barbares de produits chimiques. Lundi, le gouvernement kényan a lancé une opération de pulvérisation de grande ampleur dans les comtés de Wajir, Samburu et Marsabit, où les essaims ont pondus leurs œufs, maintenant éclos. « C’est le meilleur moment pour les tuer », précise Mehari Tesfayohannes Ghebre, responsable de l’information et des prévisions pour l’Organisation de lutte contre le criquet pèlerin en Afrique de l’Est (DLCO-EA).

Ces quatre comtés font partie des dix touchés au Kenya. Après la Somalie, l’Éthiopie et le Kenya, les essaims atteignent maintenant l’Ouganda, la Tanzanie et le Soudan du Sud, alors même que des milliards d’œufs sont en maturation, promettant l’arrivée prochaine d’une seconde vague dévastatrice. La première a déjà ravagé des milliers d’hectares, dans une région 13 millions de personnes sont déjà en insécurité alimentaire grave.

Dès le 28 décembre, les essaims de criquets ont créé la panique, les populations frappées tentant en vain de les effrayer en faisant du bruit avec toute sorte d’objets, dont des armes à feu. Le gouvernement kényan a certes investi 200 millions de shillings kényans (1,8 millions d’euros) pour lutter contre l’invasion, mais pendant plusieurs semaines, faute de pesticides adéquates et d’un nombre suffisant d’avions pulvérisateurs, la réponse gouvernementale s’est fait attendre, permettant aux essaims de se répandre dans le pays.

Réaction tardive

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