Société

Côte d’Ivoire : test négatif sur le cas suspect de coronavirus

Les tests effectués sur l’étudiante ivoirienne arrivée de Pékin et placée en quarantaine le 25 janvier sont négatifs, ont annoncé les autorités. D’autres cas suspects ont été détectés au Kenya, en Éthiopie et au Soudan.

Mis à jour le 25 mars 2020 à 11:06

Des travailleurs du secteur de la santé, en Chine, à Wuhan , le 27 janvier 2020. © AP/SIPA

« Ce mercredi 29 janvier, les résultats des échantillons analysés par les instituts Pasteur de Côte d’Ivoire et de Paris se sont révélés négatifs au coronavirus (2019-nCoV) », a déclaré dans un communiqué le ministre ivoirien de la Santé et de l’Hygiène publique, le Dr Aka Aouélé Eugène.

Quatre jours plus tôt, les autorités aéroportuaires d’Abidjan avaient alerté sur la présence d’un malade dans un aéronef de la compagnie Turkish Airlines en provenance de Pékin, à destination d’Abidjan. L’étudiante ivoirienne de 34 ans, qui résidant dans la capitale chinoise depuis cinq ans, présentait un syndrome grippal avec toux, éternuement, écoulement nasal et difficulté respiratoire, qui a débuté le 22 janvier à Pékin.

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Elle avait été transférée à la cellule de pandémie de l’aéroport Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan. « À la suite des traitements reçus, la malade se porte bien et a regagné le domicile familial ce jour », a ajouté Dr Aka Aouélé Eugène.

D’autres cas suspects sur le continent

L’Afrique reste cependant en alerte face à cette épidémie de pneumonie virale. Un autre cas suspect a été détecté au Kenya. Les autorités ont annoncé qu’un étudiant, arrivé mardi depuis Wuhan, souffrait d’une forte fièvre. Il a été placé en isolement dans l’hôpital national Kenyatta de Nairobi.

Au Soudan, deux citoyens de retour de Chine sont eux aussi suspectés d’être atteints du coronavirus. « L’un des deux, un homme et une femme, se trouvait dans la région de la ville chinoise de Wuhan, l’épicentre du virus », a précisé le ministre soudanais de l’Information et porte-parole du gouvernement, Faisal Mohamed Saleh.

Quatre cas suspects ont également été signalés et placés en quarantaine en Éthiopie, dont trois étudiantes résidentes à Wuhan.

Prévention

Face à cette pandémie de nombreux pays africains comme le Nigeria, le Burkina Faso, le Togo, le Mali, ou le Sénégal ont renforcé leurs mesures de contrôle aux aéroports. Le 27 janvier, le roi du Maroc Mohammed VI a ordonné l’évacuation d’une centaine de ressortissants marocains se trouvant à Wuhan, selon un communiqué du cabinet royal.

Deux jours plus tard, le président algérien Abdelmdjid Tebboune a pris la même mesure : « J’ai instruit hier les institutions gouvernementales de prendre les mesures nécessaires pour le rapatriement immédiat des membres de la communauté nationale établie dans la ville chinoise de Wuhan », a-t-il tweeté.

L’Organisation mondiale de la santé (OMS), qui a appelé le « monde entier à agir » face au nouveau coronavirus, tiendra jeudi une réunion pour déterminer si l’épidémie « constitue une urgence de santé publique de portée internationale ».

Déclenchée fin décembre en Chine, dans la ville de Wuhan, l’épidémie de nouveau coronavirus touche désormais plus de 7 700 personnes. Elle s’est rapidement répandue dans le monde pour atteindre plusieurs pays dont les États-Unis, la France et le Japon. 170 personnes ont perdu la vie.

De la famille des coronavirus, cette maladie se manifeste par les symptômes de la grippe, pouvant aller jusqu’à des syndromes respiratoires sévères. Pour le Dr Ambrose Talisuna, épidémiologiste et conseiller régional de l’OMS pour la sécurité sanitaire en Afrique le taux de mortalité – environ 4 % – reste faible. « Parmi les morts, beaucoup avaient plus de 50 ans ou étaient déjà atteints d’autres maladies », ajoute-t-il.