Afrique du Sud : le président d’Eskom démissionne
Faute d’avoir pu respecter son engagement de mettre fin aux délestages pendant les congés de fin d’année, le président du géant sud-africain de l’électricité Eskom, Jabu Mabuza, a donné sa démission.
Le 11 décembre 2019, les responsables d’Eskom s’étaient engagés devant le chef de l’État, Cyril Ramaphosa, à ce qu’il n’y ait pas de coupures d’électricité entre la mi-décembre 2019 et la mi-janvier 2020. Une promesse qui n’a pas pu être honorée par le distributeur public sud-africain. Son président, Jabu Mabuza, a en conséquence présenté sa démission le 10 janvier.
Cette annonce intervient alors même qu’Andre de Ruyter prend ses fonctions de directeur général du groupe. Ce dernier aura la charge de piloter le plan de redressement proposé par le président, qui passe par la scission d’Eskom en trois entités, respectivement chargées de la production, du transport et de la distribution de l’électricité.
Dette abyssale
Malgré plusieurs plans de sauvetage de l’État, qui a injecté en trois ans 128 milliards de rands (7,8 milliards d’euros), la société continue de peser sur l’économie sud-africaine, avec sa dette abyssale de 27 milliards d’euros.
« À la suite de la démission de M. Mabuza, le gouvernement annoncera prochainement un conseil d’administration d’Eskom reconfiguré, conjuguant expérience dans l’industrie électrique, ingénierie et gouvernance d’entreprise », a déclaré le bureau de Cyril Ramaphosa dans un communiqué.
Jabu Mabuza exerçait la présidence d’Eskom depuis janvier 2018 et a assuré l’intérim à la tête de l’entreprise jusqu’à la nomination d’Andre de Ruyter.
L'eco du jour.
Chaque semaine, recevez le meilleur de l’actualité africaine.
Consultez notre politique de gestion des données personnelles
Les plus lus
- Le Niger rompt sa coopération militaire avec les États-Unis
- Les piliers d’Alain Ebobissé, bâtisseur de projets made in Africa pour Africa50
- Ali Bongo évincé du PDG : quand le parti renie celui qu’il a adoré
- Cinq intellectuels africains qui bousculent le prêt-à-penser
- Ni Chine, ni Russie : les investisseurs préférés de l’Afrique viennent d’Europe, affirme une étude