Certains ont peut-être moins écouté la musique de Salif Keita que celle de Fela Kuti, quand « The black president » déclinait « V.I.P. » en « Vagabonds in power ». Car c’est comme un malpropre que le chanteur malien se serait fait « foutre dehors » du salon dédié aux V.I.P., justement, à l’aéroport de Conakry.
Dans une conférence de presse tenue dans la capitale guinéenne, à l’occasion de la tournée de célébration de ses 50 ans de carrière, la star de la musique mandingue a raconté s’être retrouvée au seuil du salon d’honneur, sans en avoir demandé les services, avant d’en être refoulée sur demande de « quelqu’un ».
Humilié, Salif Keita a publiquement établi un lien entre la mésaventure aéroportuaire et sa récente diatribe vidéodiffusée contre la soumission du président malien à l’intervention jugée inique de la France.
Parmi les actionnaires minoritaires de la société qui gère l’aéroport de Conakry figurent « Aéroports de Paris Management », l’Agence Française de Développement (AFD) et la Chambre de Commerce et d’Industrie de Bordeaux.
À défaut de trouver une épaule sur laquelle pleurer auprès de son propre chef de l’État, l’artiste est littéralement tombé dans les bras du président guinéen, comme en témoigne un cliché viral où il se blottit dans les bras d’Alpha Condé, lors d’une audience au Palais Sékhoutouréya.