C’est parti. Le 18 décembre les conseils d’administrations des deux groupes ont donné leur feu vert à la fusion de Peugeot et Fiat Chrysler automobile (FCA). Le rapprochement doit créer le quatrième constructeur mondial, avec 8,7 millions de véhicules par an. Mais va-t-il changer la donne sur les marchés africains, où les marques Fiat, Peugeot ou encore Jeep bénéficient d’une grande antériorité et notoriété ? Pas sûr face au leadership de Renault qui s’arroge plus de 18 % des ventes sur le continent.
Coté FCA, le constructeur fondé par la famille Agnelli regroupe un bel éventail de marques : Fiat, Alfa Romeo, Lancia, Maserati, Abarth, Jeep, Chrysler ou Dodge. Mais son empreinte sur le continent reste modeste. Le groupe vendait moins de 100 000 véhicules en 2016 sur l’ensemble de l’Afrique. Et depuis la situation ne s’est pas améliorée. En Égypte, la branche Chrysler (Jeep, Dodge…) a dû affronter, comme les autres constructeurs, l’effondrement du marché divisé par deux il y a deux ans.
Au Maghreb, là où elle est le mieux établie, la marque Fiat de son coté souffre des graves crises du secteur en Tunisie et en Algérie. Dans ce pays, un projet d’usine de montage en CKD (véhicules en kit) à Tiaret en partenariat avec le groupe Tahkout s’est noyé cette année dans les méandres des affaires politico-financières qui plombent le secteur automobile. Plusieurs dirigeants de Tahkout sont en prison.
Au Maroc, marché plus stable, même s’il marque le pas cette année, Fiat affiche une part de marché modeste : 3,5 % en cumul à fin novembre, soit 5 183 voitures vendues sur la période.