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Côte d’Ivoire : le procès de Charles Blé Goudé reporté

Le procès de Charles Blé Goudé qui devait s’ouvrir mercredi a été reporté, un pourvoi en cassation ayant été déposé.

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Mis à jour le 18 décembre 2019 à 15:30

Charles Blé Goudé, le 15 janvier 2019 à La Haye. © ICC-CPI

Le président du tribunal criminel d’Abidjan a décidé de « retirer l’affaire du rôle » dans l’attente de l’examen du pourvoi par la cour de cassation, qui pourrait prendre plusieurs mois, a expliqué l’avocat. Charles Blé Goudé est accusé par la justice ivoirienne d’ »actes de torture, homicides volontaires et viol », selon ses avocats, qui dénoncent une « violation flagrante » de ses droits.

Bloqué à La Haye

En effet Charles Blé Goudé, acquitté en première instance par la Cour pénale internationale de crimes contre l’humanité, est en liberté conditionnelle aux Pays-Bas, dans l’attente de l’examen de l’appel de la procureure. Il ne peut pas rentrer en Côte d’Ivoire tant que la procédure n’est pas terminée.

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L’audience qui programmée mercredi constituait « une violation flagrante » du « droit élémentaire (de Charles Blé Goudé) à un procès équitable, qui requiert la présence de l’accusé », avait estimé mardi Me Ndry Claver, un autre de ses avocats, lors d’une conférence de presse.

Charles Blé Goudé n’est pas en fuite, il ne se soustrait pas à la justice ivoirienne

Le pourvoi en cassation est fondé sur l’absence de Blé Goudé et sur d’autres vices de forme dans la procédure, a indiqué Me Suy Bi Gohoré. « Charles Blé Goudé n’est pas en fuite, il ne se soustrait pas à la justice ivoirienne. Il est à la CPI par l’action des autorités ivoiriennes », avait souligné Me Ndry Claver.

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Charles Blé Goudé avait été transféré à la CPI en 2014 par les autorités ivoiriennes. Son parti, le Congrès panafricain pour la justice et l’égalité des peuples, a dénoncé un « harcèlement politique contre son président ».

L’ancien « général de la rue », ainsi surnommé pour sa capacité à mobiliser les partisans de l’ex-président ivoirien Laurent Gbagbo, a annoncé avoir des ambitions présidentielles à long terme, après la prochaine élection d’octobre 2020.