Économie

4G : Orange Côte d’Ivoire pris en excès de vitesse

L’Autorité de régulation des télécommunications en Côte d’Ivoire (ARTCI) a démenti avoir accordé aux opérateurs télécoms une autorisation de commercialisation de la 4G dans le pays. Une déclaration qui vise plus particulièrement Orange Côte d’Ivoire.

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Mis à jour le 30 juin 2014 à 16:52

Le siège d’Orange, à Paris. © Stephane Foulon/Orange

En publiant dans la presse un long communiqué de désaveu contre Orange Cote d’Ivoire le 17 juin 2014, l’Autorité de régulation des télécommunications en Cote d’Ivoire (ARTCI), par son directeur général Bile Diéméléou, a-t-elle voulu se venger du coup que lui a joué Mamadou Bamba, directeur général de Orange Cote d’Ivoire ? Tout porte à le croire.

Fait accompli

Pour rappel : invité (sans précision sur l’objet de la rencontre) le 13 juin dernier, alors qu’il rentrait de voyage (il était en transit à Accra quand il a été joint par Mamadou Bamba lui-même), Bilé Diéméléou a été mis devant le fait accompli quand, avec un micro-cravate, le directeur général de l’opérateur télécom a annoncé que la cérémonie avait pour but le « lancement de la 4G » en Côte d’Ivoire.

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Dans un communiqué on ne peut plus clair, la direction générale de l’ARTCI « informe l’ensemble de la population et des parties prenantes des activités du secteur des Télécommunications/TIC qu’elle n’a donné à ce jour aucune autorisation à aucun opérateur du secteur pour le lancement de services des télécommunications/TIC utilisant des ressources spectrales de quatrième génération (4G) ».

Accord d’expérimentation

Par conséquent « aucun opérateur de services de Télécommunications/TIC ne peut se prévaloir d’une quelconque autorisation pour la commercialisation de services de Télécommunications/TIC, répondant à la norme des services de 4G, sous quelque forme que ce soit » a poursuivi l’autorité de régulation. En fait Orange Côte d’Ivoire n’a reçu qu’un accord « d’expérimentation pour un mois ». Une autorisation transformée… à la quatrième vitesse.