Centrafrique : Henri-Marie Dondra, inamovible ministre des Finances de Faustin-Archange Touadéra

Ministre des Finances de Faustin-Archange Touadéra depuis que ce dernier a été élu à la présidence, il y a près de quatre ans, Henri-Marie Dondra fait figure de rescapé des remaniements successifs. Mais s’il peut se prévaloir de la confiance du chef de l’État, il est aussi, paradoxalement, fortement critiqué dans les cercles proches de ce dernier.

Henri-Marie Dondra, le ministre centrafricain des Finances, en novembre 2019 à Bangui. © DR / Ministère des Finances RCA

Henri-Marie Dondra, le ministre centrafricain des Finances, en novembre 2019 à Bangui. © DR / Ministère des Finances RCA

Publié le 9 décembre 2019 Lecture : 5 minutes.

« Notre pays a renoué avec la croissance économique ! Nous étions à – 37 % [en 2013], aujourd’hui, nous nous situons en moyenne autour de 4,5 %. » Les pieds dans la glaise du terrain qui doit un jour accueillir le futur hôtel des impôts – un immeuble de huit étages de haut – , face au président Faustin-Archange Touadéra venu officiellement lancer les travaux, début novembre, Henri-Marie Dondra en a profité pour dresser son propre bilan à la tête du ministère des Finances.

Un poste qu’il occupe depuis 2016, dans la foulée de l’arrivée au pouvoir du président centrafricain, et auquel il s’est maintenu malgré les différents remaniements. À l’instar de Félix Moloua ou encore de Flavien Mbata, ministres respectivement de l’Économie et de la Justice, Henri-Marie Dondra a ainsi siégé au sein des gouvernements Sarandji 1 et Sarandji 2, avant d’être reconduit à la tête de son ministère par Firmin Ngrebada, nommé Premier ministre en février dernier.

Contesté dès sa nomination

« Il a gagné la confiance du président. Et il a fait beaucoup d’efforts pour prouver qu’il la mérite », confie Firmin Ngrebabda. Et le Premier ministre d’assurer à Jeune Afrique que cette confiance, Dondra l’a acquise parce qu’il « a su mettre en place plusieurs réformes pour assainir les finances publiques, gérer positivement le budget de l’État et augmenter les ressources intérieures du pays ».

Pourtant, dès sa nomination, Henri-Marie Dondra a été la cible de nombreuses critiques, y compris de la part de proches de Faustin-Archange Touadéra. « Sa nomination n’a pas du tout été appréciée par le cercle présidentiel. Tout le monde s’attendait à ce que Touadéra prenne quelqu’un de son entourage pour ce poste », assure à Jeune Afrique un diplomate occidental accrédité à Bangui.

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