Glencore : l’agence britannique de répression des fraudes ouvre une enquête pour corruption
L’action du groupe minier suisse a décroché de 6 % à la Bourse de Londres le 5 décembre, quelques heures après la révélation de l’existence d’une enquête menée à son encontre par le bureau de répression des fraudes du Royaume-Uni.
Le Serious Fraud Office (SFO ; une agence gouvernementale britannique de répression des fraudes) a reconnu ce 5 décembre avoir ouvert une enquête sur la société minière suisse Glencore, pour des « soupçons de corruption ». L’information a été confirmée par le groupe minier qui indique dans un bref communiqué qu’il « coopère à l’enquête du SFO ».
Dans la foulée de cette révélation, l’action du groupe à décroché de 6 % à la Bourse de Londres.
L’enquête en question concerne « la conduite des affaires du groupe Glencore, de ses responsables, de ses employés, de ses agents et de ses personnes associées », explique la SFO qui indique ne pas pouvoir fournir plus de détails sur les faits visés, étant donné que l’investigation est en cours.
Glencore dans une mauvaise passe
Une précédente enquête de la SFO avait fait chuter de plus de 7 % les actions de Glencore en 2018. Elle avait examiné les relations entre Glencore, Dan Gertler (partenaire du groupe jusqu’à 2017) et l’ex-président de la RDC, Joseph Kabila. L’homme d’affaire Dan Gertler avait fait l’objet de sanctions par le Trésor américain, en raison de soupçons de corruption sur des opérations minières et pétrolières en RDC.
Glencore est la plus importante société minière occidentale opérant en RDC. Avec son implication, le pays est devenu le premier producteur de cuivre d’Afrique et source de la moitié du cobalt dans le monde. Cependant, Glencore est confronté depuis quelques mois à une série de problèmes en RDC et en Zambie, qui ont récemment contribué à la forte baisse de ses bénéfices semestriels.
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