Lotfi Mraihi : « La Tunisie obéit aux dix commandements du néolibéralisme »

Candidat malheureux à l’élection présidentielle de septembre 2019, Lotfi Mraihi explique pourquoi il refuse de participer au futur exécutif et revient sur les chantiers qu’il estime prioritaires pour la Tunisie.

Lotfi Mraihi, président de l’Union populaire républicaine (UPR). © YouTube/Elhiwar Ettounsi

Lotfi Mraihi, président de l’Union populaire républicaine (UPR). © YouTube/Elhiwar Ettounsi

Publié le 4 décembre 2019 Lecture : 4 minutes.

Président de l’Union populaire républicaine (UPR), Lotfi Mraihi (60 ans) s’interroge sur les conséquences des choix électoraux effectués par les Tunisiens. Ce médecin devenu homme politique, considéré comme conservateur pour son nationalisme, établit un diagnostic de la situation de son pays. Malgré une prescription prête à l’emploi, il ne participera pas à un exécutif « sans vision », mais demeurera une « vigie patriote ».

Jeune Afrique : La longue séquence électorale a-t-elle abouti à une refonte réelle du paysage politique ?

Lotfi Mraihi : La question est plutôt d’évaluer la portée et les conséquences du « dégagisme » exprimé lors du scrutin présidentiel. Les citoyens, peu au fait des joutes et des dessous politiques, étaient en demande de réconfort et de probité. Mais cela est bien insuffisant : la probité devrait presque aller de soi et être, comme dans toute bonne démocratie, garantie par les garde-fous des institutions.

Les électeurs n’ont pas été exigeants au niveau de leur choix, mais ils ont osé le changement. Le renouveau de la scène politique est satisfaisant en soi, mais je crains que les électeurs, dont les attentes sont fortes depuis près de neuf ans, ne déchantent rapidement. On ne peut demander des miracles à des gens sans vision.

Bien s’informer, mieux décider

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