Tunisie : au moins 24 morts dans la chute d’un bus de touristes dans un ravin

Au moins 24 jeunes adultes ont été tués dimanche dans un accident de bus qui a également fait 18 blessés, dans une région du nord-ouest de la Tunisie prisée pour ses montagnes mais où les infrastructures sont jugées déficientes.

Aïn Draham, décembre 2014. (Image d’illustration) © Habib M’henni / Wikimedia Commons

Aïn Draham, décembre 2014. (Image d’illustration) © Habib M’henni / Wikimedia Commons

Publié le 1 décembre 2019 Lecture : 2 minutes.

Un premier bilan du ministère de l’Intérieur a fait état de 22 morts et 21 blessés. Contacté par l’AFP, le ministère de la Santé a précisé plus tard dans la journée que le bilan était désormais de 24 morts et 18 blessés. Toutes les victimes sont de nationalité tunisienne.

Les circonstances exactes ne sont pas encore connues, mais de premières images de l’accident et son lourd bilan ont suscité l’effroi et des critiques sur les réseaux sociaux à l’égard du gouvernement.

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En provenance de Tunis et à destination d’Aïn Draham, le bus appartenant à une agence de voyage locale est sorti de la route dans la région d’Aïn Snoussi, a indiqué le ministère de l’Intérieur.

Les victimes, qui sont toutes de nationalité tunisienne, ont entre 20 et 30 ans, a-t-on appris auprès des ministères de la Santé et du Tourisme.

Au total, 43 personnes se trouvaient à bord du bus, qui est « tombé dans un ravin après avoir franchi une barrière en fer », selon un communiqué du ministère de l’Intérieur publié sur sa page Facebook.

L’ensemble des blessés ont été transférés dans des hôpitaux de la zone, selon la même source.

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« Les routes de la mort »

Des images de l’accident ont été publiées sur des sites internet de radios privées et ont aussi été largement partagées sur les réseaux sociaux.

Elles montrent des cadavres jonchant le sol et un bus déchiqueté. Sur d’autres, on voit des corps de jeunes portant vêtements de sports et baskets.

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Arrivée sur place en milieu d’après-midi, une équipe de l’AFP a elle-même a vu des fauteuils de l’autobus éparpillés, et des affaires dans le lit d’une petite rivière située en contre-bas.

La police technique est arrivée sur place, d’après la même source.

Aucune réaction officielle n’a pour l’heure été enregistrée, avivant la colère de certains internautes contre cette « catastrophe nationale » et « les routes de la mort » en Tunisie.

La région montagneuse d’Aïn Draham, proche la frontière algérienne, est un lieu de villégiature apprécié des Tunisiens. Ils s’y rendent nombreux en cette période de l’année pendant les week-ends. Nombre d’infrastructures y sont toutefois déficientes, avec notamment des routes mal entretenues.

La mortalité routière en Tunisie est la plus élevée en Afrique du Nord après la Libye, avec 24,40 morts pour 100 000 habitants, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

Outre l’état des infrastructures, celui du parc automobile et les incivilités contribuent à l’insécurité routière dans ce pays de quelque 11 millions d’habitants.

Fin avril 2019, 12 personnes dont sept femmes transportées à l’arrière d’une camionnette avaient péri dans un accident de la route à Sabala, dans la région marginalisée de Sidi (centre). Les victimes décédées étaient âgées de 18 à 30 ans.

Fin août 2016, au moins 16 personnes étaient mortes et 85 autres avaient été blessés à Kasserine (centre-ouest) lorsqu’un semi-remorque dont les freins avaient cédé était entré en collision avec un bus de transport public et une quinzaine de voitures.

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