Le procureur de la République du Gabon près le tribunal de première instance de Libreville, Olivier Nzaou, a été démis de ses fonctions, vendredi 22 novembre, lors d’une session du conseil supérieur de la magistrature. Lors de cette même session, il a été nommé avocat général de la cour d’appel de Franceville.
Interpellations en série
Son éviction serait, selon nos sources, liée à l’opération de police lancée il y a plus d’une semaine et ayant conduit à l’interpellation de plusieurs cadres d’entreprises publiques, parapubliques et d’établissements bancaires. Jeudi 21 novembre, Ike Ngouoni Aila Oyouomi, porte-parole de la présidence et conseiller politique en charge de la communication auprès du chef de l’État, Ali Bongo Ondimba (ABO), a notamment été interpellé, comme, avant lui, Ismaël Ondias Souna, ancien directeur général de la Caisse de stabilisation et de péréquation (Caistab), et Renaud Allogho Akoue, ancien directeur général de la Caisse nationale d’assurance maladie et de garantie sociale (CNAMGS).
J'ai présidé ce vendredi le Conseil supérieur de la magistrature. Le bras de la #Justice ne doit pas trembler face à la corruption et l'enrichissement illicite qui n'ont pas leur place au #Gabon. Les responsables publics doivent être exemplaires. pic.twitter.com/eAmS6zR7lj
— Ali Bongo Ondimba (@PresidentABO) November 22, 2019
Olivier Nzaou, réputé proche de l’ancien directeur de cabinet du président de la République, Brice Laccruche Alihanga, avait été nommé le 4 juillet 2018.