Les statistiques marocaines ne prennent que très peu en compte la tendance récente au retour des élites. Selon le dernier recensement de la population en 2004, ils sont quelque 160 000 à avoir retrouvé le royaume sur 3,1 millions de MRE recensés. La majorité des « revenants » sont des hommes partis dans les années 1950 et les deux décennies suivantes pour travailler dans les mines et industries occidentales. Une étude de 1994 montre qu’ils s’installent à leur retour en milieu urbain (83,5 %) pour profiter des mêmes commodités qu’à l’étranger. Et élisent résidence dans l’Oriental (22,3 %), Casablanca et sa périphérie (19,9 %), les régions de Rabat-Salé (11,7 %) et de Souss-Massa-Draa (11 %). Environ 38 % des MRE reviennent de France et 22 % d’Algérie. Les mouvements de populations entre les deux pays du Maghreb sont très anciens en raison du voisinage et des liens de famille. Enfin, 42 % des MRE de retour sont nés à l’étranger, dont 17 % en Algérie, 10 % en France, 3 % en Espagne et 2 % aux Pays-Bas et en Belgique. La propension au retour est plus forte lorsque le pays de résidence se situe en Europe et le nombre d’années passées à l’étranger plus réduit.
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