Économie

Gabon : la RATP en partenariat avec la société privée Trans-Urb pour le « grand Libreville »

La Régie autonome des transports parisiens (RATP) et la nouvelle société de transport privée gabonaise Trans-Urb ont signé mercredi 6 novembre à Libreville un accord d’expertise pour favoriser le développement de la société sur le « grand Libreville ».

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Par - à Libreville
Mis à jour le 8 novembre 2019 à 10:58

Les bus de la compagnie Trans-Urb © Trans-Urb

La nouvelle société privée gabonaise Trans-Urb et l’entreprise publique française RATP ont signé mercredi un accord de coopération pour améliorer la « politique de mobilité » de Trans-Urb et permettre une « assistance technique » de la RATP à celle-ci, notamment dans le domaine informatique, a indiqué l’ex-ministre gabonais des Transports, Justin Ndoundangoye, à Jeune Afrique, juste avant d’être remplacé à son poste par Hugues Mbadinga Madiya.

La société Trans-Urb, qui devrait prochainement démarrer ses activités, pourra recourir à la main d’œuvre étrangère, notamment au niveau de la direction. Trans-Urb n’a en effet pas encore trouvé de directeur, l’appel à candidature n’étant « pas encore satisfaisant », selon Justin Ndoundangoye.

La nouvelle société privée, qui arrive en addition de la Société gabonaise des transports (Sogatra) en proie à des difficultés financières, compte un parc de 300 bus et plus de 750 chauffeurs.

En pourparlers depuis avril

L’accord signé ne comporte pas d’appui financier, précise Justin Ndoundangoye, ajoutant que le Gabon est en pourparlers avec la RATP depuis avril, suite à un colloque d’affaire sur le Gabon organisé en France en mars 2019, ajoute-t-il.

Pourquoi la RATP ? Avec ses 70 ans d’expérience, une implantation dans 12 pays et dont le continent, « il était judicieux de prendre un groupe qui sait comment cela fonctionne en Afrique », estime le ministre.

Grand Libreville

Trans-Urb a pour ambition de desservir le « grand Libreville », qui s’étend sur plus de 50 kilomètres, des communes d’Owendo à Ntoum.

La RATP, qui gère déjà le « grand Paris », pourra venir en « accompagnement en matière de mobilité durable » à Trans-Urb pour le projet de « grand Libreville », estime le ministre des Transports.

Libreville s’étend aujourd’hui vers l’est, seule voie de sortie de cette capitale située en bord de mer et entourée de zones protégées, dont des mangroves.

La ville de Ntoum, à 40 kilomètres de la capitale, devrait accueillir prochainement un nouvel aéroport international.