Afrique du Sud : poursuivi pour corruption, Jacob Zuma fait une demande d’appel

L’ancien président sud-africain Jacob Zuma a officiellement demandé à faire appel de la décision de justice de le poursuivre pour corruption dans une vieille affaire de ventes d’armes impliquant le groupe français Thales.

L’ancien président sud-africain Jacob Zuma sur le banc des accusés à la Haute Cour de Pietermaritzburg, en Afrique du Sud, le vendredi 27 juillet 2018. © Phil Magakoe/AP/SIPA

L’ancien président sud-africain Jacob Zuma sur le banc des accusés à la Haute Cour de Pietermaritzburg, en Afrique du Sud, le vendredi 27 juillet 2018. © Phil Magakoe/AP/SIPA

Publié le 3 novembre 2019 Lecture : 1 minute.

« Je peux confirmer que Jacob Zuma a déposé sa demande d’appel », a déclaré à l’AFP une porte-parole du ministère public, Natasha Kara. Il revient désormais à la justice de se prononcer sur la recevabilité ou non de cet appel, avant de l’étudier éventuellement sur le fond.

Jacob Zuma, au pouvoir de 2009 à 2018, est accusé d’avoir touché 4 millions de rands – environ 238 000 euros au cours actuel – de pots-de-vin de la part du groupe de défense et d’électronique français Thales, dans le cadre d’un énorme contrat d’armement de 51 milliards de rands (environ 3 milliards d’euros) attribué en 1999. L’ancien président et Thales, qui a remporté une partie de ce contrat pour l’équipement de navires militaires et est également poursuivi dans cette affaire aux multiples rebondissements, ont toujours nié les allégations.

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Report du procès

Zuma s’estime victime d’une « chasse aux sorcières ». Début octobre, un tribunal sud-africain avait refusé unanimement d’abandonner, comme il le réclamait, les poursuites le visant. Dans la foulée, le début de son procès – le premier pour corruption du sulfureux ex-président – avait été fixé au 15 octobre. Mais le jour J, ses avocats avaient annoncé leur intention de faire appel, reportant de fait le début du procès.

Selon le calendrier judiciaire, ils avaient jusqu’au vendredi 1er novembre pour formellement demander à faire appel, ce qu’ils ont fait. Mis en cause dès 2003 dans le dossier Thales, Jacob Zuma a toujours réussi à échapper aux mailles du filet de la justice. Son conseiller financier à l’époque des faits, Schabir Shaik, a lui été reconnu coupable de corruption dès 2005 et condamné à quinze ans de prison.

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