Sommet de Sotchi : Vladimir Poutine veut remettre la Russie au centre de l’Afrique

Co-présidé par Vladimir Poutine et Abdel Fattah al-Sissi, le tout premier sommet Russie-Afrique s’ouvre ce mercredi 23 octobre à Sotchi. Cette rencontre politique, lors de laquelle sont attendus 47 dirigeants africains, sera doublée d’un Forum économique au cours duquel contrats et partenariats devraient être annoncés. Le but : parachever le retour de la Russie sur le continent.

Le président guinéen Alpha Condé et Vladimir Poutine, le 28 septembre 2017. © Alexei Nikolsky/AP/SIPA

Le président guinéen Alpha Condé et Vladimir Poutine, le 28 septembre 2017. © Alexei Nikolsky/AP/SIPA

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Publié le 21 octobre 2019 Lecture : 3 minutes.

Vladimir Poutine lors de sa première visite en Afrique du Sud, en septembre 2006. © GIANLUIGI GUERCIA/AFP
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Russie-Afrique : les secrets d’une reconquête

Au sud du Sahara et au Maghreb, Vladimir Poutine veut voir son pays jouer un rôle de premier plan, comme au temps de la guerre froide. Alors que s’ouvre, le 22 octobre, le grand sommet du Sotchi, quels sont les motifs, avoués ou non, de sa stratégie ? De quels hommes et de quels moyens dispose-t-il pour la mettre en œuvre ?

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Difficile pour les autorités russes de le dire comme ça, mais la principale ambition du premier sommet Russie-Afrique est, sur le plan politique comme dans le domaine économique, de rattraper le temps perdu. D’autres grandes puissances mondiales ont, depuis longtemps, formalisé leurs partenariats avec le continent et, pour ne parler que d’elle, la Chine a déjà derrière elle sept éditions de son Forum sur la coopération sino-africaine (FOCAC), qui se solde tous les trois ans par l’annonce de milliards de dollars, que ce soit sous forme d’aide, de prêts ou de marchés octroyés à des entreprises chinoises.

Moscou, qui affirme depuis quelques années avoir refait de l’Afrique une priorité de sa politique étrangère, ne pouvait plus se permettre de rester à la traîne et le sommet de Sotchi, avec son parterre annoncé de chefs d’État et de gouvernement venus de tout le continent, symbolisera aux yeux du monde le retour russe dans le jeu.

Aucune exigence « politique »

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