1. Équateur
Il naît en janvier 1960 à Boto, dans la province du Nord-Ubangi, issue du découpage de l’Équateur. Comme celle de l’opposant Jean-Pierre Bemba, avec qui il a des liens de parenté, sa famille est toutefois originaire du Sud-Ubangui, une province elle aussi créée en 2015.
2. CPI
En mai 2016, il est l’évêque du diocèse de Bokungu Ikela quand il accepte d’aller témoigner à La Haye en faveur de Bemba, que la Cour pénale internationale accuse de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité.
3. Franc-parler

Mgr Fridolin Ambongo Besungu lors d'une messe de minuit à la cathédrale Notre-Dame du Congo, à Kinshasa, le 24 décembre 2018. © Jerome Delay/AP/SIPA
Il a des opinions très tranchées et ne craint pas de les exprimer. Critique sous la présidence de Joseph Kabila, sur lequel l’Église catholique a fait pression pour qu’il ne brigue pas un nouveau mandat, il a conservé le même franc-parler depuis que Félix Tshisekedi est au pouvoir. Au début de 2019, il a d’ailleurs contesté la légitimité de son élection.
4. Universitaire
Théologien moraliste, il est aussi docteur. Il soutient sa thèse en 1995 à l’Académie alphonsine, à Rome. Le thème : « La réhabilitation de l’humain, base de développement vrai au Zaïre. Pour une éthique de développement intégral ». Il sera ensuite professeur aux Facultés catholiques de Kinshasa, puis à l’Université catholique du Congo, tout en présidant l’Assemblée des supérieurs majeurs en RD Congo.
5. Moto
Il lui est arrivé de sillonner à moto les routes défoncées de l’Équateur pour y prêcher l’Évangile, ce qui lui a valu le surnom d’« évêque à moto ». La devise de son ministère épiscopal : « Omnia, Omnibus. Tous pour tous ».
6. Héritier spirituel

Le cardinal Laurent Monsengwo, le 20 novembre 2010 au Vatican. © Pier Paolo Cito/AP/SIPA
À la fin de 2018, le cardinal Laurent Monsengwo, 79 ans, démissionne de sa charge d’archevêque de Kinshasa – il a dépassé depuis quatre ans l’âge auquel, traditionnellement, ses pairs présentent leur démission à Rome. Pour lui succéder, le pape François choisit Fridolin Ambongo, déjà archevêque coadjuteur de Kinshasa. Un choix très politique, sur lequel Monsengwo a pesé.
7. Critiqué
Ses prises de position lui ont valu des inimitiés. Ses détracteurs voient en lui un « opposant » et lui reprochent son style autoritaire. Lui dit servir « une Église qui a pris parti pour son peuple et qui porte [sa] voix dans son combat pour plus de dignité ».
8. Surnoms
Pour ses amis d’enfance et les membres de sa famille, l’archevêque, devenu en 2016 vice-président de la Conférence épiscopale nationale du Congo (Cenco), demeure « Fido » ou « Fidoli ».
9. Modèle
Enfant, il admirait le directeur de son école primaire de Boto. Longtemps, il a rêvé d’embrasser la même carrière.
10. Charisme
Signe de son influence dans un pays qui compte environ 32 millions de catholiques, la classe politique congolaise s’est pressée à Rome, le 5 octobre, pour assister à la cérémonie au cours de laquelle il a été créé cardinal. Félix Tshisekedi, Vital Kamerhe, Martin Fayulu, Moïse Katumbi, Jean-Pierre Bemba… Tous avaient fait le déplacement. Les institutions du pays s’étaient également fait représenter. Seul manquait à l’appel Joseph Kabila.