Les deux fondations ont affrété un avion Antonov 124 qui transportera jusqu’à Goma, capitale de la province du Nord-Kivu, deux laboratoires-containers « prêts à l’emploi », un de type P3, l’autre de type P2 et un laboratoire mobile installé dans un véhicule 4X4, ainsi qu’un container frigorifique.
« C’est un enjeu de santé publique », a rappelé devant la presse le fondateur du groupe pharmaceutique BioMérieux, Alain Mérieux, qui dit avoir répondu à « une demande officielle de la République démocratique du Congo (RDC) par la personne du professeur Muyembe, chargé de la lutte contre Ebola« .
« Ces laboratoires vont apporter une sécurité biologique beaucoup plus grande », a ajouté le représentant du groupe pharmaceutique Mérieux, en soulignant que « la RDC était un pays immense, où le seul laboratoire P3 est à Kinshasa ».
Entre 180 et 200 prélèvements par jour
Ces laboratoires-containers peuvent diagnostiquer « entre 180 et 200 prélèvements par jour », selon le directeur diagnostic et système au sein de la Fondation Mérieux, le docteur François-Xavier Babin. « On espère qu’il n’y aura jamais autant de patients, ce serait vraiment une catastrophe », a ajouté le médecin.
L’épidémie est toujours en cours et la situation est préoccupante
Après la déclaration d’ »urgence de santé publique de portée internationale » en juillet par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) concernant l’épidémie d’Ebola en Afrique centrale, « on a l’impression que l’épidémie est en train de redescendre un petit peu mais elle est toujours en cours et la situation est préoccupante », a-t-il alerté.
Fin septembre, la RDC, minée également par des conflits notamment dans l’est du pays, comptait plus de 2 100 décès au total depuis la déclaration officielle de l’épidémie d’Ebola le 1er août 2018.