Mali : la double attaque de Boulkessi et Mondoro, nouveau symbole de l’échec du G5 Sahel

Un deuil national de trois jours a été décrété après qu’au moins 25 soldats maliens ont été tués, lundi et mardi, dans une attaque coordonnée contre les camps de Boulkessi et Mondoro, près de la frontière avec le Burkina. Un bilan très lourd, qui pourrait encore s’aggraver. Si l’attaque n’a pas encore été revendiquée, elle apparaît comme un symptôme supplémentaire de l’échec de la coopération sécuritaire en Afrique de l’Ouest.

Quartier général de la force conjointe G5 Sahel basée à Sévaré, en octobre 2017. © Flickr / MINUSMA/Harandane Dicko

Quartier général de la force conjointe G5 Sahel basée à Sévaré, en octobre 2017. © Flickr / MINUSMA/Harandane Dicko

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Publié le 2 octobre 2019 Lecture : 3 minutes.

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L’armée malienne n’avait pas essuyé un tel revers depuis l’assaut contre son camp de Dioura, le 17 mars. Lundi et mardi, des hommes armés ont mené une double attaque contre les détachements de Mondoro et Boulkessi, distants d’une centaine de kilomètres dans le centre du Mali, non loin de la frontière avec le Burkina Faso.

Selon un bilan provisoire fourni mardi par le gouvernement malien, 25 soldats ont été tués, 4 blessés et une soixantaine portés disparus. « Nous sommes toujours sans nouvelles de 78 hommes, précise une source militaire à Jeune Afrique. Si on ne les retrouve pas, cela va être extrêmement grave. »

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