Côte d’Ivoire : rencontre entre Charles Blé Goudé et des émissaires de l’ex-président Bédié

L’ancien chef des Jeunes Patriotes de Côte d’Ivoire a annoncé mercredi avoir rencontré des proches d’Henri Konan Bédié à la Haye, un an avant la présidentielle de 2020.

Charles Blé Goudé à la CPI, le 28 janvier 2016. © Peter Dejong/AP/SIPA

Publié le 22 août 2019 Lecture : 1 minute.

L’ancien ministre Maurice Kakou Guikahué, numéro deux du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI, principal parti de l’opposition), conduisait une délégation composée de l’ex-maire du Plateau, le quartier administratif et des affaires d’Abidjan, Noël Akossi Bendjo, et du porte-parole du PDCI, Narcisse Kouadio N’dri.

« Cette rencontre prouve que rien n’est figé, tout est dynamique. Nous vivons l’époque des grandes alliances. Le repli sur soi conduit à la perte », a déclaré à Charles Blé Goudé, joint au téléphone depuis Abidjan à La Haye où il réside depuis son acquittement par la Cour pénale internationale, dans l’attente d’un éventuel appel de la procureure.

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Cette réunion intervient près d’un mois après les premières retrouvailles depuis 10 ans à Bruxelles entre les ex-présidents ivoiriens Henri Konan Bédié et Laurent Gbagbo. Ce dernier attend en Belgique une décision de la CPI sur un éventuel appel après son acquittement.

Selon des analystes, cette réunion entre deux poids lourds de la politique ivoirienne pourrait augurer de la création d’un front commun contre l’actuel chef d’Etat Alassane Ouattara pour l’élection présidentielle.

Ambitions présidentielles ?

Fidèle de l’ex-président Gbgabo, Charles Blé Goudé avait fait part de ses ambitions pour un jour « diriger (s)on pays » à Jeune Afrique. Il avait néanmoins ajouté : « j’ai tout mon temps. Je sais que la Côte d’Ivoire m’attend« . Ce dimanche 18 août, il a été élu président de son mouvement récemment devenu parti, le Cojep.

Personnalité controversée, il était surnommé dans les années 2000 « le général de la rue » pour sa capacité à mobiliser les partisans de Laurent Gbagbo, notamment à travers le mouvement des Jeunes patriotes, souvent qualifié de milice.

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Ses détracteurs le considèrent comme un de ceux qui ont contribué à la montée de la tension en Côte d’Ivoire dans la décennie 2000, qui a culminé en 2010-2011 dans les violences post-électorales qui ont fait plus de 3.000 morts.

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