Niger : Orange laisse planer le doute sur la reprise de sa filiale par Niel Telecom

Après de nombreuses difficultés avec les autorités et faute d’accord avec ses créanciers, Orange reconnaît avoir été contacté par des repreneurs intéressés par sa filiale nigérienne. Pour autant, le groupe ne fait aucun commentaire sur un possible accord avec Niel Telecom.

Le siège d’Orange Niger à Niamey. © TAGAZA DJIBO pour JA

Le siège d’Orange Niger à Niamey. © TAGAZA DJIBO pour JA

Publié le 16 août 2019 Lecture : 2 minutes.

L’opérateur téléphonique Orange serait, selon les informations du site La Tribune Afrique, sur le point de quitter le Niger. Malgré dix années d’activités dans le pays, 2,5 millions de clients et 86 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2018, le numéro deux du secteur au Niger serait prêt à jeter l’éponge après avoir accumulé les difficultés avec le gouvernement, au même titre que ses concurrents étrangers.

Orange serait sur le point de céder ses actifs nigériens au groupe Niel Telecom, maison mère de l’opérateur centrafricain Telecel RCA, propriété de l’homme d’affaires français Laurent Foucher (qui dirige aussi le groupe Niel Petroleum).

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Selon la même source, l’accord de principe trouvé entre les deux opérateurs devrait dans les prochains jours donner lieu à un accord officiel. Ce dernier devra être validé par le Conseil d’administration d’Orange Niger, puis par les autorités du pays, notamment l’Autorité de régulation des communications électroniques et de la poste.

Contacté par Jeune Afrique, la direction d’Orange reconnaît avoir été en contact avec différents repreneurs, mais elle n’a pas souhaité faire de commentaires à propos de Niel Telecom.

Les locaux d’Orange un temps placés sous scellés

Manque de transparence tarifaire en 2014insuffisance de la couverture du réseau en 2017non-paiement d’impôts en 2018. Ces dernières années, au Niger, les opérateurs téléphoniques, et Orange en particulier, ont dû faire face à des condamnations régulières et autres redressements fiscaux, chiffrés à chaque fois à plusieurs millions d’euros.

Le dernier redressement en date pour l’opérateur remonte à fin 2018, alors que le fisc nigérien lui réclamait 22 milliards francs CFA (34 millions d’euros) pour non-paiement d’impôt. Puisque le règlement se faisait attendre, les autorités nigériennes avaient placé sous scellés les locaux du groupe, jusqu’à ce qu’un accord confidentiel soit trouvé entre les partis.

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Depuis, l’opérateur qui affirme faire « face à des difficultés financières importantes du fait de conditions de marché difficiles », avait obtenu l’ouverture d’une procédure au tribunal de commerce de Niamey, pour négocier un accord de sortie de crise avec ses créanciers.

« Dans son délibéré du 23 juillet 2019, le juge a constaté l’absence d’accord entre les parties et a mis un terme à la procédure de règlement préventif », indique l’opérateur téléphonique. À ce propos la direction du groupe affirme que son « objectif reste de pérenniser l’activité d’Orange Niger. Dans ce cadre, nous privilégions la recherche d’un partenaire capable d’accompagner le redressement et le développement de l’entreprise ».

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