Culture

DJ Arafat, l’enfant terrible qui incarnait les aspirations d’une génération

Au-delà des fans, c’est tout un pays qui se réveille sous le choc après l’annonce du décès de DJ Arafat. Bien plus qu’un chanteur, la star avait fini par incarner les aspirations de toute une génération.

Réservé aux abonnés
Mis à jour le 13 août 2019 à 17:42

DJ Arafat, en juillet 2019. © Copie d’écran Instagram / https://www.instagram.com/p/Bz3akfIpUp-/

Ce matin, la Chine s’est réveillée sans son Empereur. Des millions de fans, à Abidjan et ailleurs, pleurent le « Daïshinkan ». Non, cet accident de deux roues, quelques mois après le lancement du single Moto Moto, n’était pas un bad buzz de plus : DJ Arafat n’est plus là pour ponctuer de ses frasques et de ses excès le quotidien ivoirien. Et le silence qu’il laisse est d’autant plus pesant qu’on avait fini par s’habituer à ses coups de gueules et de sang permanents, délivrés à longueurs de lives sur les réseaux sociaux, où il cumulait plus de 5 millions d’abonnés.

Un « bad boy » symbole de réussite

Le roi du coupé-décalé est devenu, au fil du temps, un personnage incontournable. Un bad boy capable de casser une assiette sur la tête de sa compagne, de traiter un rival de « pédé », de mépriser ceux qui prennent le métro, ou d’insulter la moitié du star system ivoirien… mais un bad boy à qui ses fans, qui lui reprochaient parfois son comportement, finissaient par tout pardonner.