Lutte contre le paludisme : l’artemisia, aux racines de la controverse

Le chercheur congolais Jérôme Munyangi affirme avoir été « persécuté » en RDC pour avoir fait la promotion de l’artemisia comme traitement contre le paludisme. Au-delà des déboires du jeune homme dans son pays, c’est la violence de la controverse autour de cette plante qui resurgit à nouveau.

Un test de paludisme sur une patiente à Zanzibar, en Tanzanie, en 2006 (Archives). © Creative Commons / Flickr / USAID

Un test de paludisme sur une patiente à Zanzibar, en Tanzanie, en 2006 (Archives). © Creative Commons / Flickr / USAID

Aïssatou Diallo.

Publié le 12 août 2019 Lecture : 5 minutes.

« La presse présente toujours cette histoire comme David contre Goliath. Mais ce n’est pas ce dont il est question ici », clarifie d’emblée Jérôme Munyangi, entre deux gorgées d’un café qu’il déguste sereinement attablé dans un établissement parisien, en cet après-midi du 17 juillet. Arrivé un mois plus tôt dans la capitale française dans des circonstances rocambolesques, le chercheur congolais de 35 ans a entamé une procédure de demande d’asile auprès des autorités françaises. Il se dit « persécuté » dans son pays en raison de sa promotion de l’artemisia – une plante – comme traitement alternatif contre le paludisme.

Tout commence après la sortie, en janvier 2019, du documentaire « Malaria business : les laboratoires contre la médecine naturelle ? », dans lequel le médecin chercheur fait la promotion des bienfaits de la plante. Alors qu’il est présent à Kinshasa pour une table ronde sur le sujet, Jérôme Munyangi est arrêté une première fois par la police dans la nuit du 1er mars.

Menaces

Il est accusé par un Congolais de lui devoir plusieurs milliers de dollars dans une affaire de dépôt pharmaceutique. Une accusation « sans base légale », selon son avocat, qui préfère cependant ne pas donner plus de détails sur une affaire en cours. Le chercheur passe trois nuits en prison, et assure avoir subi des tortures. À peine relâché, il est de nouveau arrêté le 16 mars, la police craignant qu’il quitte le territoire avant le jugement.

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