Mali – Tiéman Hubert Coulibaly : « Nous devons réunir les conditions pour la survie de notre nation »

L’ancien ministre malien des Affaires étrangères a pris la tête début juin de l’Action républicaine pour le progrès. Une coalition qui regroupe notamment des partis qui ont claqué la porte de la mouvance présidentielle et dont Tiéman Hubert Coulibaly, explique qu’elle a pour vocation « d’affirmer une identité différente et des positions qui pourraient être divergentes ».

Tiéman Hubert Coulibaly, ancien ministre malien des Affaires étrangères, lors de la réunion du Conseil de sécurité de l’ONU sur le Mali, le 11 avril 2018. © Mary Altaffer/AP/SIPA

Tiéman Hubert Coulibaly, ancien ministre malien des Affaires étrangères, lors de la réunion du Conseil de sécurité de l’ONU sur le Mali, le 11 avril 2018. © Mary Altaffer/AP/SIPA

Aïssatou Diallo.

Publié le 16 juillet 2019 Lecture : 6 minutes.

Tiéman Hubert Coulibaly n’est pas resté longtemps hors des projecteurs. Allié de la première heure d’IBK, Coulibaly a été en charge de quatre portefeuilles ministériels depuis 2012. Mais, au lendemain de la réélection d’Ibrahim Boubacar Keïta en 2018, ce poids lourds de la majorité présidentielle avait été écarté du gouvernement, remplacé à son poste de ministre des Affaires étrangères par Kamissa Camara en septembre 2018, avant que Tiébilé Dramé ne reprenne le poste.

Début juin, c’est sous sa direction que plusieurs partis et associations de la majorité présidentielle – regroupée au sein de l’alliance Ensemble pour le Mali (EPL) – ont claqué la porte pour former un nouveau mouvement : l’Action républicaine pour le progrès (ARP). Cette formation, qui se veut « ouverte à toutes les sensibilités », revendique aujourd’hui 16 associations et partis politiques.

Le chef de l’Union pour la démocratie et le développement (UDD) a plaidé en faveur d’un dialogue politique incluant toutes les composantes du pays (partis, organisations de la société civile, gouvernement) pour sortir de la crise post-électorale.

Du dialogue politique national aux difficultés de la mise en oeuvre de l’accord de paix, en passant par ses ambitions politiques, il revient pour Jeune Afrique sur les grands dossiers politiques du moment, avec un leitmotiv : « Nous soutenons le président de la république, mais la majorité est plurielle ».

Jeune Afrique : Vous présidez l’alliance Action républicaine pour le progrès, groupement d’associations et de partis ayant quitté la coalition Ensemble pour le Mali (EPM) qui a soutenu Ibrahim Boubacar Keïta (IBK) à la présidentielle de 2018. Pourquoi ce nouveau mouvement ?

Tiéman Hubert Coulibaly : Le mouvement compte aussi parmi ses membres des organisations qui avaient soutenu la candidature d’IBK, sans faire partie d’EPM. Il y a également des associations et partis politiques qui avaient soutenu d’autres candidats.

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