Niger : Abdourahmane Lirwana, avocat et figure de la société civile, sort de prison

L’avocat et figure de la société civile Abdourahmane Lirwana est sorti de prison samedi 13 juillet après avoir purgé une peine d’un an pour « outrage à magistrat », a indiqué un de ses proches.

Plusieurs milliers de personnes manifestent à Niamey contre la loi de finances 2018 qu’elles jugent « antisociale », le 31 décembre 2017. © BOUREIMA HAMA / AFP

Plusieurs milliers de personnes manifestent à Niamey contre la loi de finances 2018 qu’elles jugent « antisociale », le 31 décembre 2017. © BOUREIMA HAMA / AFP

Publié le 14 juillet 2019 Lecture : 1 minute.

« Notre camarade Me Lirwana vient à l’instant de sortir de sa prison de Dai-Kaina (ouest nigérien) », a précisé Ali Idrissa, autre membre influent de la société civile.

À sa sortie de cellule du camp pénal de Dai-Kaina, l’avocat a été accueilli par plusieurs de ses camarades qui « vont l’accompagner jusqu’à son domicile à Niamey », a assuré Ali Idrissa.

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Me Lirwana avait été condamné en juillet 2018 à deux ans de prison dont un avec sursis pour « outrage à magistrat » lors d’un procès contre quatre figures de la société nigérienne – dont lui-même – pour « une manifestation interdite » contre la loi de finances.

Une loi de finances jugée « antisociale »

Après quatre mois de détention préventive, les quatre avaient été condamnés à trois mois de prison assortis de sursis. Les trois autres avaient été remis en liberté, mais Me Lirwana avait été maintenu en détention en raison de sa condamnation pour « outrage à magistrat ».

Entre octobre 2017 et mars 2018, un collectif de la société civile, de l’opposition politique et de quelques syndicats avait organisé des manifestations pour demander « l’abrogation » de la loi de finances qu’il jugeait « antisociale ».

Les protestataires reprochaient au gouvernement d’avoir créé de nouvelles taxes et de nouveaux impôts et surtout d’avoir « accordé des cadeaux fiscaux d’une vingtaine de milliards de francs CFA » (une trentaine de millions d’euros) aux compagnies de téléphonie.

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En avril, le président nigérien Mahamadou Issoufou avait estimé que cette loi de finances « répondait aux aspirations du peuple nigérien » et que sa contestation par « une minorité », devait « s’exercer dans le cadre des lois en vigueur ».

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