Sommet de l’Union africaine : à Niamey, le Nigeria et le Bénin intègrent la Zlec

Les deux pays ont signé ce dimanche à Niamey l’accord sur la Zone de libre-échange continentale (Zlec).

Les chefs d’État de l’Union africaine réunis à Niamey au Niger, le 7 juillet 2019. © Vincent Duhem pour JA

Les chefs d’État de l’Union africaine réunis à Niamey au Niger, le 7 juillet 2019. © Vincent Duhem pour JA

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Publié le 7 juillet 2019 Lecture : 2 minutes.

C’est sous de vifs applaudissements que Muhammadu Buhari et Patrice Talon ont signé l’accord portant création d’une zone de libre-échange continentale. La cérémonie, très symbolique, a eu lieu dimanche 7 juillet lors de l’ouverture du sommet des Chefs d’État et de gouvernement de l’Union africaine (UA) à Niamey.

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Avec le Bénin et le Nigeria, l’accord a désormais été signé par 54 des 55 pays du continent. Ce dimanche, le Gabon et la Guinée équatoriale ont déposé leurs instruments de ratification portant à 27 le nombre de pays l’ayant ratifié. La première phase opérationnelle de la Zlec sera officiellement lancée ce dimanche, à l’issue du sommet auquel 31 chefs d’État participent.

Augmenter les exportations inter-africaines

« Nous avons le droit de nous féliciter de cette grande réalisation », a lancé l’Égyptien Abdel Fattah al-Sissi, le président en exercice de l’UA, tout en rappelant que « les efforts restent importants pour la mettre en œuvre et permettre l’augmentation des échanges africains, le développement de nos industries ».

« L’amélioration de nos infrastructures sera primordiale pour le bon fonctionnement de l’accord », a-t-il précisé.

« Ce protocole sur le libre-échange doit être accompagné d’un accord sur l’investissement et sur la propriété intellectuelle », a de son côté déclaré l’hôte du sommet, Mahamadou Issoufou. C’est lui qui en janvier 2016 avait été chargé par ses pairs de mener les travaux de consultation sur ce projet.

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« La Zlec n’est pas un programme isolé. Il forme un ensemble cohérent de mesures qui doivent permettre d’augmenter le niveau des exportations inter-africaines. L’Afrique sera riche de ses matières premières lorsqu’elle sera capable de les transformer », a-t-il précisé.

25 milliards de dollars d’Afreximbank

Le président  de la commission de  l’UA, le Tchadien Moussa Faki Mahamat, a lui annoncé que « la Zlec sera dès son lancement soutenue par des règles d’origine bien définies, des listes de concessions tarifaires dans le commerce des biens, d’un mécanisme en ligne de surveillance et d’élimination des barrières non-tarifaires continentales, d’une plateforme panafricaine de paiements et de règlements numériques, une application pour les entreprises, ainsi qu’un portail de l’Observatoire africain du commerce ».

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Lors de la cérémonie d’ouverture du sommet, la Banque africaine d’exportation et d’importation (Afreximbank) a annoncé qu’elle financerait la Zlec à hauteur de 25 milliards de dollars. Le sommet doit en effet arrêter les statuts, les cadrages budgétaires et de financement du secrétariat général. Ce dernier siègera finalement à Accra, au Ghana.

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