Dopage dans l’athlétisme : accusé de corruption, le Sénégalais Lamine Diack sort du silence

Lamine Diack, ex-président de l’Association internationale des fédérations d’athlétisme (IAAF) attend toujours à Paris son procès pour « corruption active et passive » dans la tentaculaire affaire de dopage d’athlètes russes qui a ébranlé l’athlétisme mondial. Il s’est confié en exclusivité à Jeune Afrique.

Lamine Diack, alors président de l’IAAF, prenant la parole lors d’une conférence de presse dans un hôtel à Moscou, le jeudi 8 août 2013. © Matt Dunham/AP/SIPA

Lamine Diack, alors président de l’IAAF, prenant la parole lors d’une conférence de presse dans un hôtel à Moscou, le jeudi 8 août 2013. © Matt Dunham/AP/SIPA

Publié le 6 juillet 2019 Lecture : 1 minute.

Lamine Diack à Pékin le 21 août 2015. © Kin Cheung/AP/SIPA
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Affaire Lamine Diack : corruption et dopage dans l’athlétisme

Du Sénégal à la Russie en passant par Paris, l’affaire Lamine Diack secoue le monde du sport. L’ancien patron de la Fédération internationale d’athlétisme (IAAF) fait face à des accusations de corruption pour lesquelles il comparaît à Paris du 13 au 23 janvier. Retour sur les dessous d’un dossier hors normes, entre sport, dopage, business et politique.

Sommaire

Voilà bientôt quatre ans qu’il est retenu en France contre son gré. Interpellé en novembre 2015 alors qu’il était de passage à Paris, Lamine Diack, ex-président de l’Association internationale des fédérations d’athlétisme (IAAF) de 1999 à 2015 et membre du Comité international olympique (CIO), n’en est jamais reparti.

Avec son fils Papa Massata, ex-consultant marketing à l’IAAF, il est suspecté d’avoir été au cœur d’un vaste système de corruption visant à couvrir des cas de dopage d’athlètes russes en échange de pots-de-vin. Une affaire tentaculaire qui a ébranlé le sport mondial et qui lui vaudra d’être jugé dans quelques mois au tribunal correctionnel de Paris pour « corruption active et passive », « blanchiment en bande organisée » ou encore « abus de confiance ».

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« Je vais enfin pouvoir m’expliquer »

Avant de prendre place dans le box des accusés, l’ancienne gloire du sport sénégalais a décidé de rompre le silence. Fin juin, il s’est confié en exclusivité à Jeune Afrique dans les bureaux parisiens de son avocat. « Vivement ce procès, je vais enfin pouvoir m’expliquer », lâche-t-il.

Amaigri et fatigué mais loquace, Lamine Diack, 86 ans, explique que le « Sénégal [lui] manque énormément » et qu’il brûle de pouvoir rentrer voir les siens avant qu’il ne soit trop tard. Surtout, il livre sa vérité sur les faits graves qui lui sont reprochés.

« Je n’ai jamais demandé d’argent à qui que ce soit de ma vie », jure-t-il, tout en reconnaissant qu’il était « opposé à Wade et à son projet de succession dynastique » : « nous nous sommes donc organisés pour qu’il soit battu à la présidentielle de 2012 ». Ses rapports avec les Russes, ses liens avec son fils, son engagement politique au Sénégal… Lamine Diack a répondu à toutes les questions de Jeune Afrique.

À lire dès le dimanche 7 juillet en ligne et en kiosque.

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