Aliko Dangote (fortune estimée à 16,7 milliards de dollars – 14,8 milliards d’euros – par Bloomberg, à 10,3 milliards par Forbes) fascine plus que jamais. À 62 ans, son ascension paraît irrésistible. Quasi-inconnu hors du Nigeria il y a dix ans, le Prince de Kano jouit désormais d’un statut digne d’un chef d’État – il dispose d’un passeport estampillé Union africaine –, et son aura dépasse allègrement les frontières du continent.
Personnage complexe et ambivalent. À la fois héros de toute l’Afrique et homme d’affaires impitoyable, « fils de » et self-made-man, grand avocat de l’ouverture des marchés africains à son ciment et opposant inlassable à la concurrence au Nigeria, philanthrope et économe, le Prince de Kano est un stakhanoviste, obnubilé par son business.
Pari fou
Le groupe qui porte son nom est en train de changer de dimension sous l’impulsion d’un double projet pharaonique de