Algérie – Dialogue sans l’armée : les contestataires accepteront-ils la proposition de Bensalah ?
Une nouvelle conférence nationale est programmée samedi 6 juillet en Algérie. Si le président par intérim Abdelkader Bensalah s’est prononcé mercredi en faveur d’un dialogue indépendant de l’État et de l’armée, des voix s’élèvent pour dénoncer le peu de marge de négociation et un contexte de répression inapproprié.
« Le dialogue sera conduit et mené en toute liberté et en toute transparence par des personnalités nationales crédibles, indépendantes, sans affiliation partisane et sans ambition électorale. […] L’État dans toutes ses composantes, y compris l’institution militaire, ne sera pas partie prenante à ce dialogue et observera la plus stricte neutralité tout au long du déroulement de ce processus », a assuré mercredi soir le président Abdelkader Bensalah – à quelques jours de l’expiration officielle, le 9 juillet, de sa période d’intérim à la tête de l’État.
Pour le moment, la liste des personnalités nationales indépendantes n’a pas été dévoilée, mais Bensalah annonce la mise en place d’un « organe ou d’une autorité électorale à mettre en place pour organiser et contrôler le processus électoral dans toutes ses étapes ».
Si le président assure que ni l’État ni l’armée en feront partie, la proposition d’aller enfin vers une élection présidentielle est au cœur de la conférence nationale programmée samedi 6 juillet. Depuis quelques semaines, les expressions employées dans les colonnes du quotidien d’État El Moudjahid valident l’initiative : « ouvrir un dialogue national global », « un rendez-vous stratégique », « un événement prometteur »…
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