Algérie : « Les arrestations de porteurs de drapeaux amazigh sont anticonstitutionnelles »

Au moins 18 manifestants ont été interpellés depuis vendredi en Algérie pour avoir brandi des drapeaux amazigh. Si l’atteinte à l’unité nationale est avancée par la justice – semblant répondre à une injonction du général Gaïd Salah – , la société civile et l’opposition dénoncent un arbitraire visant à semer la division.

Des manifestants brandissant un drapeau amazigh, vendredi 21 juin 2019 à Alger. © Anis Belghoul/AP/SIPA

Des manifestants brandissant un drapeau amazigh, vendredi 21 juin 2019 à Alger. © Anis Belghoul/AP/SIPA

Publié le 26 juin 2019 Lecture : 3 minutes.

Mardi, alors que des milliers d’étudiants battaient le pavé dans les rues d’Alger, des policiers en civil circulaient dans le cortège pour confisquer les drapeaux amazigh. Au moins un manifestant a été interpellé au sein de ce défilé haut en couleurs, nombre de protestataires ayant choisi de porter des tenues traditionnelles de toutes les régions du pays en signe d’unité, selon la presse algérienne.

Il rejoint les 17 autres placés dimanche sous mandat de dépôt pour avoir brandi le même étendard deux jours plus tôt, lors du 18e vendredi de manifestation. Détenus à la prison d’El Harrach à Alger, ils ont été inculpés pour atteinte à l’unité nationale. Un verdict rendu par les tribunaux de Bab el-Oued et de Sidi M’Hamed d’Alger, qui est une première depuis le début en février de mouvement de contestation au régime de l’ex-président Abdelaziz Bouteflika. En effet, jusque-là, tous les contestataires arrêtés avaient été relâchés en fin de journée.

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