Économie

Un Chinois pour la première fois élu à la tête de la FAO

Le vice-ministre chinois de l’Agriculture, Qu Dongyu, a été élu le 23 juin à la tête de l’Agence des nations unies pour l’agriculture et l’alimentation, FAO, en obtenant une majorité absolue dès le premier tour de scrutin.

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Mis à jour le 23 juin 2019 à 17:48

Le candidat chinois au poste de directeur général de la FAO, Qu Dongyu, le 22 juin 2019, à Rome . © Vincenzo PINTO/AFP

Qu Dongyu, premier Chinois à accéder à cette fonction, a obtenu 108 voix, la candidate française Catherine Geslain-Lanéelle, 71 voix et le candidat géorgien Davit Kirvalidze, 12 voix, selon le décompte annoncé après le premier tour de scrutin.

« C’est une date historique, un nouveau tremplin » pour l’agriculture et l’alimentation dans le monde, a immédiatement réagi le nouvel élu, qui a promis de « tout faire pour être impartial et neutre ». Il a aussi promis d’être « dans le concret » pour lutter contre la faim dans le monde.

Retrait de deux candidats

Les délégués, qui ont voté à bulletin secret, avaient le choix entre trois candidats au total, après le retrait de la course du Camerounais Médi Moungui et d’un Indien au cours des semaines récentes : Qu Dongyu, vice-ministre de l’Agriculture en Chine, Davit Kirvalidze, ancien agriculteur et ancien ministre de l’Agriculture de Géorgie, et Catherine Geslain-Lanéelle, ancienne dirigeante de l’Agence européenne de sécurité alimentaire (EFSA).

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Le futur dirigeant, dont le mandat s’étalera sur quatre ans, du 1er août 2019 au 31 juillet 2023, succèdera au Brésilien José Graziano da Silva, qui a exercé deux mandats à la tête de l’institution multilatérale.

Sous la houlette de José Graziano da Silva, la FAO a amorcé un virage en faveur de méthodes agro-écologiques. Faire appel à la nature pour à la fois combattre les effets du réchauffement climatique et augmenter les rendements agricoles, tout en limitant les pesticides de synthèse qui font vivre les géants de l’agro-chimie.