Confirmée par une source gouvernementale contactée par Jeune Afrique, l’attaque qui a eu lieu dans la nuit de mardi à mercredi 19 juin, a tué deux personnes et fait quatre blessés. Aucune arme ni aucun véhicule n’a été dérobé par les assaillants venus à moto. « Il y avait au moins six motos », a précisé à Jeune Afrique une source proche de l’enquête. Ces derniers ont ensuite pris la fuite, a par ailleurs précisé une source sécuritaire.
« Il était 23h quand on a entendu des tirs nourris venant du poste » situé sur la route de la ville de Ouallam, dans le nord-ouest du Niger, a raconté à l’AFP un témoin qui vit à proximité. Des enquêteurs de la police étaient sur place mercredi matin, alors qu’une enquête a été ouverte pour élucider les circonstances de l’attaque.
« Niamey est une cible »
D’ordinaire très militarisée, avec une forte présence des forces de sécurité, Niamey est particulièrement surveillée ces derniers jours. La capitale nigérienne doit en effet accueillir les 7 et 8 juillet un sommet de l’Union africaine (UA) auquel de nombreux chefs d’État sont attendus.
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« Tout le monde est conscient que Niamey est une cible privilégiée en ce moment, sans doute plus encore que Bamako », a affirmé à Jeune Afrique un membre de l’organisation du sommet de l’UA.
C’est la première fois que des assaillants lancent un assaut aussi près de la capitale du Niger, qui fait face à des attaques récurrentes de groupes jihadistes dans l’ouest ainsi que des islamistes de Boko Haram dans le sud-est.