D’une capacité de traitement de 5 000 tonnes modulables, le site augmentera la production totale du groupe – qui compte déjà une usine en Tunisie – de 20 à 25 %. Il fabriquera du fromage frais, du fromage à fondre et du fromage en conserve. L’essentiel des produits seront destinés au marché marocain, qui représente 28 % du chiffre d’affaires de Land’Or.
Alors que la Tunisie apparaît comme un marché saturé et que la situation en Libye demeure instable, le Maroc apparaît comme une valeur sûre à l’exportation pour la société dirigée par Hatem Denguezli. Mais, à terme, c’est l’ouest de l’Afrique qui est visé.
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Plus du tiers du chiffre d’affaires réalisé à l’exportation
« De par sa proximité géographique avec la région, son infrastructure logistique développée et sa possible entrée dans la Cedeao, le Maroc était un lieu d’implantation logique », explique-t-on à Land’Or. La direction relève toutefois deux obstacles à franchir pour conquérir ce nouveau marché : le respect de la chaîne du froid durant le transport et le stockage, et le faible pouvoir d’achat des consommateurs. L’entreprise réfléchit à développer des produits adaptés à ces contraintes.
Le coût de l’usine, 23,8 millions de dinars (10,7 millions d’euros), sera payé à 60 % sur fonds propres. Une stratégie rendue possible grâce notamment à un plan de restructuration qui prévoit la conversion d’une grande partie de la dette – 6,1 sur 7 millions de dinars – en crédit remboursable sur sept ans (3,1 millions de dinars) et l’abandon de 3 millions de dinars de créances. Ce plan doit cependant encore recevoir l’aval de la Banque centrale.
Land’Or a réalisé en 2018 un chiffre d’affaires consolidé de 110,3 millions de dinars, dont 38,3 % à l’exportation, en hausse de plus de 20 % par rapport à 2017.