Annoncé le 26 juillet, le limogeage surprise d’Ahmed Kalej Nkand, administrateur-directeur général de l’emblématique Gécamines, n’est pas uniquement dû aux « graves erreurs de gouvernance » révélées par un récent audit sur la gestion de cette compagnie minière, et comme l’indique laconiquement l’ordonnance présidentielle mettant fin à ses fonctions.
Kalej paie aussi sa mésentente personnelle avec Albert Yuma Mulimbi, le président du conseil d’administration de la Gécamines, qui est également à la tête de la Fédération des entreprises du Congo (FEC).
Opposition
Surtout, il se serait, selon de bonnes sources à Lubumbashi, opposé aux vues du député Zoé Kabila, frère cadet du chef de l’État, sur le gisement cuprifère de Kalumines, à Lupoto, au Katanga.
Homme d’affaires controversé – il est notamment propriétaire de restaurants, de clubs sportifs, d’une compagnie d’aviation et détient le quasi-monopole du marché des imprimés de valeur (timbres fiscaux, plaques d’immatriculation, etc.) en RD Congo -, Zoé Kabila est réputé influent auprès du président, surtout depuis la mort, en février 2012, du conseiller spécial Augustin Katumba Mwanke, dont Ahmed Kalej Nkand était l’un des protégés.
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