Crise anglophone au Cameroun : quels acteurs pour quel dialogue ?

Trois ans après le début la crise dans les régions anglophones, le gouvernement se dit désormais prêt à engager un « dialogue formel » sur tous les sujets, sauf un : la sécession. Reste une question en suspens : qui participera à ces discussions ?

Des membres du Bataillon d’intervention rapide (BIR), à Ekona, près de Buea, en octobre 2018. © REUTERS/Zohra Bensemra

Des membres du Bataillon d’intervention rapide (BIR), à Ekona, près de Buea, en octobre 2018. © REUTERS/Zohra Bensemra

Franck Foute © Franck Foute

Publié le 21 mai 2019 Lecture : 5 minutes.

Tous les symboles ont été mobilisés. Haies d’arbres de paix, chants de ralliement, tenues traditionnels d’apparat… L’accueil de Joseph Dion Ngute à Limbe, le 15 mai, était particulièrement soigné. Comme il l’a été au cours des huit jours de la tournée que le Premier ministre a mené dans les régions anglophones, lors de laquelle il s’est notamment rendu à Bamenda, il a séjourné du 9 au 12 mai dernier. À chacun de ses meeting, le chef du gouvernement a réitéré le message que lui a transmis le président Paul Biya : « À part l’indivisibilité du Cameroun, le président de la République est prêt à organiser un dialogue formel pour résoudre la crise ».

Doutes et espoirs

Un discours qui suscite de réels espoirs au sein de la population. Mais de nombreuses questions se posent toujours sur les conditions de ce dialogue. Et en particulier celle concernant l’identité des interlocuteurs du gouvernement. « On ne peut parler de dialogue que lorsque l’on a des parties qui échangent. Si la réponse à cette question ne reçoit pas l’aval des parties en conflit, le reste suivra difficilement », souligne ainsi Eric Leonel Loumou, spécialiste en communication, notamment conseiller d’Akere Muna, avocat anglophone et figure de la lutte anticorruption.

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