Attaques dans le Golfe : l’Arabie saoudite réplique, les Émirats « très prudents »

Avec le sabotage de quatre pétroliers au large des côtes émiraties, puis l’attaque de drones, revendiquée par les Houtis, contre deux pipelines saoudiens, le Golfe a connu une semaine sous haute tension. Les Émirats jouent l’apaisement, tandis que l’Arabie saoudite hausse le ton.

Le roi Salman d’Arabie saoudite (2e d.), tenant la main de l’émir du Koweït, en marge du sommet du Conseil de coopération du Golfe, dimanche 9 décembre 2018 à Riyad (image d’illustration). © AP/SIPA

Le roi Salman d’Arabie saoudite (2e d.), tenant la main de l’émir du Koweït, en marge du sommet du Conseil de coopération du Golfe, dimanche 9 décembre 2018 à Riyad (image d’illustration). © AP/SIPA

Publié le 17 mai 2019 Lecture : 4 minutes.

Le porte-avion Abraham Lincoln en 2012. Il navigue actuellement dans les eaux du Golfe. © Carlos M. Vazquez II/U.S. Navy
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Golfe : demain, la guerre ?

Les États-Unis, l’Arabie saoudite, Israël et les Émirats d’un côté. L’Iran et ses alliés de l’autre. C’est le conflit auquel tout le monde se prépare mais dont personne ne veut, tant ses conséquences seraient dramatiques.

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Des drones ont attaqué, mardi dernier, deux pipelines appartenant à la compagnie Aramco. L’opération a été revendiquée par les Houtis, l’organisation armée chiite contre laquelle la coalition menée par l’Arabie saoudite se bat depuis 2015 au Yémen. Jeudi, les autorités saoudiennes ont publiquement accusé l’Iran d’être à l’origine de l’incident.

>>> À LIRE – Le Golfe sur le qui-vive après de mystérieuses attaques de drones en Arabie saoudite

« Ces attaques terroristes, ordonnées par le régime de Téhéran et exécutées par les Houtis, rendent difficiles les efforts politiques en cours », a affirmé le prince Khalid Ben Salman, vice-ministre de la Défense. Des attaques aériennes visant des cibles militaires « loyales aux Houtis » ont été menées jeudi matin dans un quartier peuplé de Sanaa, la capitale du Yémen, entraînant la mort de plusieurs civils. De son côté, le quotidien Arab News, proche du pouvoir, a appelé dans son édito du jour à des frappes chirurgicales contre l’Iran.

« L’Arabie saoudite accorde une grande importance à la lutte contre l’Iran dans la région et ne se sent probablement pas aussi exposée que les petits pays du Golfe, analyse pour Jeune Afrique Elizabeth Dickinson, spécialiste de la péninsule arabique à l’International Crisis Group. Mais au bout du compte, une escalade du conflit ne servira les intérêts de personne et pourrait créer de nouvelles fractures dangereuses dans une région fragile. »

Abou Dhabi plus « mesuré »

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