Mauritanie : qui sont les six candidats à l’élection présidentielle de juin ?

Le Conseil constitutionnel mauritanien a adopté dimanche la liste définitive des six candidats à l’élection présidentielle du 22 juin.

Meeting électoral du candidat du parti au pouvoir en Mauritanie, Mohamed Ould Cheikh Mohamed Ahmed © AFP / DR

Meeting électoral du candidat du parti au pouvoir en Mauritanie, Mohamed Ould Cheikh Mohamed Ahmed © AFP / DR

Publié le 12 mai 2019 Lecture : 2 minutes.

Ce scrutin devrait marquer la première passation de pouvoirs entre un président sortant et son successeur élu dans ce pays d’Afrique de l’Ouest, qui a connu de nombreux coups d’Etat de 1978 à 2008. Ancien général arrivé au pouvoir par un coup d’Etat en 2008, élu en 2009 puis réélu en 2014, Mohamed Ould Abdel Aziz ne peut se représenter au terme de son second mandat qui s’achève en août.

Six candidats

Le Conseil constitutionnel « n’a reçu aucun recours contre la liste provisoire » de six candidats qu’il avait publiée le 9 mai et a donc décidé dimanche de les « retenir », selon une source proche de cette instance.

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Parmi les candidats, il y a celui du parti au pouvoir, Mohamed Ould Cheikh Mohamed Ahmed, compagnon de toujours du président Mohamed Ould Abdelaziz. Militaire de carrière entré dans l’armée en 1978, le candidat du pouvoir est un très proche de Mohamed Ould Abdelaziz, avec lequel il a participé à deux putschs, en 2005 et 2008, date à laquelle il est devenu chef d’état-major, avant un passage au gouvernement comme ministre de la Défense de novembre à mars 2018.

Une opposition dispersée pour le premier tour

Lors d’un meeting de l’Union pour la République (UPR), à Chinguetti, en Mauritanie, le 11 avril. © Carmen Abd Ali/AFP

Lors d’un meeting de l’Union pour la République (UPR), à Chinguetti, en Mauritanie, le 11 avril. © Carmen Abd Ali/AFP

Face à lui se présente notamment l’ancien chef de gouvernement de transition (2005-2007), Sidi Mohamed Ould Boubacar, soutenu par une coalition comprenant le parti islamiste Tewassoul, principale force d’opposition, et des petites formations dissoutes faute de résultats électoraux suffisants, issues de la majorité.

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Arrivé en deuxième position, avec seulement quelque 9% des voix, lors de la présidentielle de 2014, boycottée par les principaux partis d’opposition, le militant antiesclavagiste Biram Ould Dah Ould Abeid est de nouveau candidat.

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La liste comprend également Mohamed Ould Maoloud, chef du parti de l’Union des forces du progrès (UFP, gauche). Il est soutenu par l’opposition historique incarnée par Ahmed Ould Daddah, président du Rassemblement des forces démocratiques (RFD), atteint par la limite d’âge (75 ans).

Le Conseil constitutionnel a également validé les candidatures de Baba Hamidou Kane, candidat malheureux à la présidentielle de 2009 (moins de 2%) et journaliste, ainsi que celle d’un nouveau venu, Mohamed Lemine El-Mourteji El-Wavi, expert financier et haut fonctionnaire au Trésor mauritanien.

La coalition des candidats de l’opposition, qui réclamait le vote des militaires le même jour que les civils, a obtenu gain de cause, selon un décret gouvernemental publié jeudi.

Mais des divergences subsistent sur la Commission électorale nationale indépendante (Céni). L’opposition, qui accuse l’actuelle Céni d’être totalement favorable au candidat du pouvoir, a obtenu du gouvernement son accord de principe pour remplacer trois de ses membres par des représentants de l’opposition mais l’opération reste encore en discussion.

La campagne électorale se déroulera du 7 au 20 juin. En cas de second tour, il se tiendra le 6 juillet.

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