Pendant toute la campagne présidentielle, l’opposition n’a eu de cesse de dénoncer ce qu’elle considère comme un « virage autoritaire » de Macky Sall. Mais depuis le 6 avril, et l’annonce du projet de révision constitutionnelle visant à supprimer le poste de Premier ministre, elle est inaudible.
Le projet, validé en Conseil des ministres le 17 avril, a été présenté ce jeudi à l’Assemblée nationale. Le gouvernement, qui poussait pour une adoption la plus rapide possible, a obtenu gain de cause : les députés ont choisi la voie de la procédure d’urgence. Mardi 30 avril, le texte sera présenté en Commission des lois, et le vote a été fixée au samedi 4 mai, lors d’une séance plénière.
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Une réforme en profondeur – qui vise à modifier ou abroger vingt-deux articles de la Constitution sénégalaise – que l’exécutif engage donc à marche forcée. Et ce, sans que les poids lourds de l’opposition ne fasse entendre leur voix.