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Démission de Bouteflika : les six semaines qui ont ébranlé l’Algérie
« Nous estimons qu’il n’y a plus lieu de perdre davantage de temps et qu’il faut appliquer immédiatement la solution constitutionnelle proposée, à savoir la mise en application des articles 7, 8 et 102 et entamer le processus garantissant la gestion des affaires de l’État dans le cadre de la légitimité constitutionnelle », écrit le ministère de la Défense, dans un texte diffusé mardi à l’issue d’une réunion à l’état-major de l’Armée nationale populaire (ANP).
Cité nommément, le général Ahmed Gaïd Salah, chef d’état-major, exige ainsi un départ immédiat d’Abdelaziz Bouteflika de la présidence. « Dans ce contexte particulier, nous confirmons que toute décision prise en dehors du cadre constitutionnel est considérée comme nulle et non avenue », explique-t-il.

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Pour l’armée, le communiqué diffusé lundi 1er avril par la présidence algérienne, dans lequel Abdelaziz Bouteflika s’engage à quitter le pouvoir avant le terme de son mandat le 28 avril, n’est pas recevable. « Alors que le peuple algérien attendait avec impatience la satisfaction de ses revendications légitimes, parut en date du 1er avril un communiqué attribué au Président de la République, alors qu’en réalité il émanait d’entités non constitutionnelles et non habilitées, ayant trait à la prise de décisions importantes concernant la phase de transition. »
« Notre décision est claire et irrévocable. Nous soutiendrons le peuple jusqu’à ce que ses revendications soient entièrement et totalement satisfaites. (…) Il est temps qu’il recouvre ses droits constitutionnels légitimes et sa pleine souveraineté », affirme l’ANP.