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Démission de Bouteflika : les six semaines qui ont ébranlé l’Algérie
Par sa démission, Abdelaziz Bouteflika a acté le début de la période de transition. Pour ce faire, il s’est appuyé sur un levier constitutionnel : l’article 102 de la loi fondamentale. Celui-ci dispose « qu’en cas de démission ou de décès du Président de la République, le Conseil constitutionnel se réunit et constate la vacance définitive de la Présidence de la République. […] Le Président du Conseil de la Nation assume la charge de Chef de l’État pour une durée de quatre-vingt-dix (90) jours au maximum, au cours de laquelle une élection présidentielle est organisée. »
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Joignant l’acte à la parole, Bouteflika a transmis officiellement sa lettre de démission au président du Conseil constitutionnel. Celle-ci prend effet à partir du 2 avril 2019, a précisé le désormais ex-chef de l’État. Selon la loi fondamentale, les « Sages » devaient se réunir de « plein droit » pour constater la vacance définitive. Ils l’ont finalement fait ce mercredi 3 avril.
Mardi soir, aucune information n’avait filtré quant à une date de plénière pour le Conseil constitutionnel. Juridiquement, ses membres n’étaient tenus par aucun délai, la Constitution ne fixant aucune date butoir à la procédure. La gravité de la situation et l’impatience de tous les acteurs politiques à entamer la période de transition ont toutefois accéléré les choses.