Libye : manifestation pour la libération de l’ex-espion en chef de Kadhafi

Des proches et des membres de la tribu de l’ancien chef des renseignements du régime déchu du dictateur libyen Mouammar Kadhafi, ont manifesté samedi à Tripoli pour réclamer sa libération.

Les manifestants ont brandi des photos d’Abdallah al-Senoussi derrière des barreaux et des pancarte. © Mahmud Turkia / AFP

Les manifestants ont brandi des photos d’Abdallah al-Senoussi derrière des barreaux et des pancarte. © Mahmud Turkia / AFP

Publié le 23 mars 2019 Lecture : 1 minute.

Beau-frère par alliance de Mouammar Kadhafi, Abdallah al-Senoussi faisait partie du premier cercle du pouvoir de l’ex-dictateur.

Il a été condamné à mort en 2015 pour son rôle présumé dans la répression meurtrière de la révolte de 2011, lors d’un procès dénoncé comme expéditif par l’ONU et des ONG.

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Huit autres dirigeants, dont Seif al-Islam Kadhafi, fils de l’ex-dirigeant libyen, avaient écopé de la même peine dans le cadre de ce procès.

Samedi, quelques dizaines de proches et des membres de la tribu d’al-Megarha, dont fait partie Abdallah al-Senoussi, se sont rassemblés dans le centre de Tripoli pour demander sa libération « pour des raisons de santé ».

Réconciliation nationale

Dans un communiqué, la tribu al-Megarha a estimé que la libération de Monsieur Senoussi « contribuera à consolider la réconciliation nationale » dans un pays déchiré par les conflits depuis la chute de l’ancien régime.

Cette manifestation inédite, intervient un peu plus d’un mois, après la libération surprise « pour des raisons de santé », de l’ex-chef des renseignements extérieurs au moment du déclenchement de la révolte de 2011, Abouzeid Dorda, condamné lui aussi à la peine capitale.

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Les manifestants ont brandi des photos de Abdallah al-Senoussi derrière des barreaux et des pancartes sur lesquelles on peut lire notamment: « Liberté aux prisonniers. Oui à la réconciliation nationale ».

Détenu depuis 2013

L’ex-espion en chef a été extradé en septembre 2012 par la Mauritanie, où il avait trouvé refuge après la chute du régime.

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Comme Seif al-Islam Kadhafi, il faisait l’objet d’un mandat d’arrêt de la Cour pénale internationale (CPI) pour crimes de guerre présumés lors de la révolte de 2011.

Mais la CPI a donné en 2013 le feu vert à Tripoli pour juger l’ancien espion en chef.

Il est depuis détenu dans la capitale libyenne avec une quarantaine d’autres dignitaires du régime, parmi lesquels figure le dernier Premier ministre de Kadhafi, Baghdadi al-Mahmoudi, condamné à mort comme lui.

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