Algérie : Lamamra rassure la Russie, qui s’inquiète de « tentatives de déstabilisation en cours »

Le chef de la diplomatie russe a exprimé son inquiétude face aux risques de déstabilisation que présentent, selon lui, les manifestations contre le président Bouteflika, mardi lors d’une conférence de presse conjointe avec le vice-Premier ministre algérien Ramtane Lamamra.

Sergueï Lavrov, ministre russe des Affaires étrangères (à g.), recevant son homologue algérien Ramtane Lamamra, mardi 19 mars 2019 à Moscou. © Alexander Zemlianichenko/AP/SIPA

Sergueï Lavrov, ministre russe des Affaires étrangères (à g.), recevant son homologue algérien Ramtane Lamamra, mardi 19 mars 2019 à Moscou. © Alexander Zemlianichenko/AP/SIPA

Publié le 19 mars 2019 Lecture : 1 minute.

Des manifestants contre la candidature du président Abdelaziz Bouteflika à un cinquième mandat, vendredi 1er mars à Alger. © Anis Belghoul/AP/SIPA
Issu du dossier

Démission de Bouteflika : les six semaines qui ont ébranlé l’Algérie

Confronté à une mobilisation populaire d’une ampleur sans précédent, Abdelaziz Bouteflika a annoncé mardi 2 avril sa démission de la présidence de la République. Retour sur ces six semaines qui ont ébranlé l’Algérie et mis un terme à un régime en place depuis vingt ans.

Sommaire

Le ministre des Affaires étrangères Sergueï Lavrov s’est dit « très préoccupé » par les manifestations populaires qui secouent l’Algérie depuis plusieurs semaines. Il met en garde contre « des tentatives en cours pour déstabiliser ce pays ».

Le chef de la diplomatie russe a déclaré que son pays soutient l’initiative du gouvernement algérien visant à dialoguer avec l’opposition, après plusieurs semaines de manifestations.

la suite après cette publicité

>>> À LIRE – Maghreb : comment la Russie est devenue un partenaire incontournable

De son coté, le vice-Premier ministre algérien, Ramtane Lamamra, a déclaré qu’Abdelaziz Bouteflika « a accepté de céder le pouvoir à un nouveau président élu » et que l’opposition aura la possibilité de participer et de contrôler le processus électoral au sein d’une conférence nationale chargée « de réformer le système politique algérien ». Le nouveau ministre des Affaires étrangères a assuré que son gouvernement « a répondu aux demandes légitimes du peuple algérien qui manifeste depuis près d’un mois ».

Il s’agit du deuxième pays – après l’Italie ce lundi que visite Ramtane Lamara depuis sa prise de fonctions. Il est également attendu demain mercredi en Allemagne.

La Matinale.

Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.

Image

Dans le même dossier

[Édito] Comment l’Algérie a « perdu » l’Afrique

Algérie : « Bouteflika a démissionné grâce aux marches populaires, pas à l’armée »