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Démission de Bouteflika : les six semaines qui ont ébranlé l’Algérie
Plutôt discrète depuis le début du soulèvement populaire en Algérie, la Russie va recevoir mardi le nouveau ministre des Affaires étrangères algérien. « Le 19 mars, des pourparlers entre Sergueï Lavrov et le vice-Premier ministre, ministre des Affaires étrangères algérien, auront lieu à Moscou », a déclaré Maria Zakharova, porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, lors de sa conférence de presse hebdomadaire.
Au cours de cette rencontre, la Russie espère avoir des informations « de source directe » sur la situation en Algérie, en proie à un mouvement inédit de contestation du régime du président Abdelaziz Bouteflika, a-t-elle ajouté.
Pas d’ingérence
Le président Bouteflika, cible d’une contestation inédite en 20 ans de pouvoir, a renoncé lundi soir à se présenter pour un cinquième mandat et reporté la présidentielle prévue initialement le 18 avril en Algérie, prolongeant de fait son mandat actuel. Il a parallèlement limogé l’impopulaire Premier ministre Ahmed Ouyahia, remplacé par Noureddine Bedoui, jusqu’ici ministre de l’Intérieur, épaulé par Ramtane Lamamra, diplomate chevronné et ministre des Affaires étrangères.
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La Russie, un grand allié de l’Algérie à laquelle elle livre notamment des armes, a déclaré mercredi espérer qu’Alger trouvera un règlement via un « dialogue national » tout en assurant la « stabilité ». « Nous nous basons sur le principe qu’il s’agit d’une affaire intérieure d’un État indépendant et qu’elle doit être réglée au sein de cet État indépendant, par les Algériens eux-mêmes », a toutefois souligné Maria Zakharova.