Rwanda : « Le discours négationniste consiste à occulter la construction, pendant des décennies, d’un “ennemi tutsi” »

Le génocide des Tutsi est-il convenablement enseigné en France ? Où commence le négationnisme ? L’ouverture intégrale des archives permettrait-elle de mettre fin aux controverses historiques sur le rôle de la France au Rwanda ? À quelques jours de la 25e commémoration, l’historien Florent Piton a répondu aux questions de « Jeune Afrique ».

Photos de victimes du génocide au Mémorial de Kigali. © Ben Curtis/AP/SIPA

Photos de victimes du génocide au Mémorial de Kigali. © Ben Curtis/AP/SIPA

MEHDI-BA_2024 ROMAIN-GRAS_2024

Publié le 15 mars 2019 Lecture : 7 minutes.

À 31 ans, Florent Piton fait partie de la nouvelle génération d’historiens qui, après deux décennies de querelles entre chercheurs, se penche à son tour sur le génocide perpétré au Rwanda contre les Tutsi. Doctorant au Centre d’études en sciences sociales sur les mondes africains, américains et asiatiques (Cessma), un laboratoire de l’université Paris Diderot, il a publié en août 2018 Le Génocide des Tutsi du Rwanda (La Découverte).

Dans cette synthèse rigoureuse des événements qui ont mené au dernier génocide du XXe siècle, le jeune historien place au cœur de ces événements tragiques le processus de racialisation des rapports sociaux mis en place à l’ère coloniale, puis son instrumentalisation politique à partir de l’indépendance, en 1962. Également enseignant à Sciences Po Paris, Florent Piton revient pour Jeune Afrique sur les défis auxquels l’enseignement du génocide des Tutsi est encore confronté en France, et sur les approximations qui persistent dans sa narration médiatique, vingt-cinq ans après les faits.

Bien s’informer, mieux décider

Abonnez-vous pour lire la suite et accéder à tous nos articles

Image
Découvrez nos abonnements
la suite après cette publicité

La rédaction vous recommande

Rwanda – Procès Barahira-Ngenzi : « Des archives utiles à la compréhension de l’histoire du génocide des Tutsis »

Contenus partenaires