Algérie – Défections et implication a minima : la difficile campagne des soutiens de Bouteflika

À mesure que monte la contestation populaire contre un cinquième mandat d’Abdelaziz Bouteflika, la liste des démissions et défections dans les rangs des pro-pouvoir s’allonge, que ce soit au sein des partis du FLN et du RND, à l’Assemblée nationale ou encore parmi les membres du patronat et du syndicat UGTA.

Meeting du FLN à la Coupole du 5-Juillet, à Alger, le 30 mars 2016 (image d’illustration). © Louiza Ammi

Meeting du FLN à la Coupole du 5-Juillet, à Alger, le 30 mars 2016 (image d’illustration). © Louiza Ammi

Publié le 7 mars 2019 Lecture : 6 minutes.

Des manifestants contre la candidature du président Abdelaziz Bouteflika à un cinquième mandat, vendredi 1er mars à Alger. © Anis Belghoul/AP/SIPA
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Démission de Bouteflika : les six semaines qui ont ébranlé l’Algérie

Confronté à une mobilisation populaire d’une ampleur sans précédent, Abdelaziz Bouteflika a annoncé mardi 2 avril sa démission de la présidence de la République. Retour sur ces six semaines qui ont ébranlé l’Algérie et mis un terme à un régime en place depuis vingt ans.

Sommaire

Lundi 4 mars, le camp Bouteflika enregistre la démission de Sid Ahmed Ferroukhi du Front de libération nationale (FLN) et de l’Assemblée nationale. Tête de liste de l’ex-parti unique aux dernières élections législatives, l’intéressé explique qu’il ne pouvait pas rester sourd face aux revendications exprimées depuis le 22 février par le peuple. « Alors qu’un vent de liberté souffle sur notre pays, la raison nous incite à permettre que ce changement se concrétise de manière systématique, massif, dans la sérénité et de manière pacifique, sans possibilité de retour en arrière », soutient le député, également ex-ministre de l’Agriculture et de la pêche.

>>> À LIRE – Algérie : Abdelaziz Bouteflika salue le caractère pacifique des marches et la « maturité des jeunes »

Le même jour, six élus locaux du FLN – trois à Boghni, dans la wilaya de Tizi-Ouzou, et trois autres à Tichy (wilaya de Béjaïa) – ont annoncé aussi leur démission de leurs Assemblées populaires communales (APC) respectives, en guise de contestation contre la reconduction du système. Ces derniers ont été rejoints par le maire FLN d’Amizour et par Khaled Tazaghart, élu sur la liste du Front al-Moustakbal, qui a démissionné de son poste de député.

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