Mobilisation anti-Bouteflika : « La nouveauté, c’est la dimension nationale de ce mouvement »

Au-delà du refus du 5e mandat d’un président à l’état de santé préoccupant, la population algérienne manifeste depuis vendredi 22 février pour une libéralisation du système politique. Place de la jeunesse, rôle de la police, comparaison avec les printemps arabes… Le sociologue algérien Nacer Djabi livre quelques clés pour comprendre ce mouvement de contestation historique.

Un manifestant brandissant une pancarte indiquant : « le peuple ne laissera pas sa décision de sortir », lors d’une manifestation dénonçant la candidature du président Abdelaziz Bouteflika à un cinquième mandat, à Alger, le vendredi 22 février 2019. © Anis Belghoul/AP/SIPA

Un manifestant brandissant une pancarte indiquant : « le peuple ne laissera pas sa décision de sortir », lors d’une manifestation dénonçant la candidature du président Abdelaziz Bouteflika à un cinquième mandat, à Alger, le vendredi 22 février 2019. © Anis Belghoul/AP/SIPA

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Publié le 28 février 2019 Lecture : 5 minutes.

Des manifestants contre la candidature du président Abdelaziz Bouteflika à un cinquième mandat, vendredi 1er mars à Alger. © Anis Belghoul/AP/SIPA
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Démission de Bouteflika : les six semaines qui ont ébranlé l’Algérie

Confronté à une mobilisation populaire d’une ampleur sans précédent, Abdelaziz Bouteflika a annoncé mardi 2 avril sa démission de la présidence de la République. Retour sur ces six semaines qui ont ébranlé l’Algérie et mis un terme à un régime en place depuis vingt ans.

Sommaire

« Du jamais vu », « une mobilisation inédite »… Le mouvement de protestation à l’encontre du cinquième mandat d’Abdelaziz Bouteflika a pris de court nombre d’observateurs. En annonçant la candidature du président sortant, le Front de libération nationale (FLN), était sans doute loin d’imaginer un tel raz-de-marée de protestation dans les rues algériennes. Et le mouvement ne semble pas s’essoufler. Après la manifestation des étudiants qui s’est tenue mardi, un nouveau rassemblement national est prévu vendredi 1er mars.

Le pouvoir, lui, n’a pour l’instant pas reculer sur sa décision. En effet, le directeur de campagne du président, Abdelmalek Sellal, a affirmé mardi que Bouteflika déposera bel et bien sa candidature dimanche 3 mars. Une déclaration qui amplifie l’incertitude.

>>> À LIRE – La mobilisation anti-Bouteflika vue depuis Tunis : « Toutes ces images nous rappellent la révolution »

Le sociologue algérien Nacer Djabi est, avec le mouvement Mouwatana (Citoyenneté), l’un des signataires d’une lettre ouverte – rendue publique en mai dernier – demandant au président algérien de ne pas s’accrocher au pouvoir. Il analyse pour Jeune Afrique la portée des événements historiques que connaît actuellement l’Algérie.

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