Sahel : un « plan d’investissement climatique » de 400 milliards de dollars

Les chefs d’Etat et de gouvernement de 17 pays du Sahel tiendront un sommet lundi à Niamey pour valider un « plan d’investissement climatique » de 400 milliards de dollars sur 12 ans, a annoncé jeudi le gouvernement nigérien.

A gauche de la plaque qui délimite la forêt, on constate la dégradation de l’environnement et l’avancée de la sécheresse. © L’Economiste du Faso

A gauche de la plaque qui délimite la forêt, on constate la dégradation de l’environnement et l’avancée de la sécheresse. © L’Economiste du Faso

Publié le 20 février 2019 Lecture : 2 minutes.

Ce plan élaboré pour « la période 2018-2030 »,  concerne « 17 Etats de la bande sahélienne, allant de l’océan Atlantique à la Corne de l’Afrique » : le Bénin, le Burkina Faso, le Cameroun, le Cap Vert, la Côte d’Ivoire, la Gambie, la Guinée Conakry, Djibouti, l’Éthiopie, l’Érythrée, le Mali, la Mauritanie, le Niger, le Nigeria, le Sénégal, le Soudan et le Tchad.

« Très ambitieux », il est « la traduction des engagements de nos Etats à travers l’Accord de Paris sur le réchauffement climatique« , a déclaré le ministre nigérien de l’Environnement, Almoustapha Garba, lors d’une conférence de presse.

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Son coût est estimé à « un peu moins de 400 milliards de dollars » (plus de 350 milliards d’euros).

« Un programme prioritaire » est axé sur six projets visant diverses actions sur le terrain pour « limiter » les émissions des gaz à effet de serre et pour permettre aux populations « de s’adapter aux changements climatiques », a-t-il expliqué.

Moyens de financement

Ce programme prioritaire, qui doit « être mis en oeuvre sans attendre », sera soumis aux partenaires techniques et financiers lors d’une table ronde le 26 février à Niamey « en vue de son financement », a noté Monsieur Garba. « A travers l’Accord de Paris, les pays développés à l’origine du réchauffement du climat se sont engagés à mettre à la disposition de l’ensemble des Etats parties (à l’accord) les ressources financières nécessaires pour mener ces différentes actions en vue d’arriver à l’objectif global de limiter le réchauffement de la planète ».

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Le sommet de Niamey permettra « de soumettre à la validation des chefs d’Etat et de gouvernement » le plan d’investissement climatique « élaboré par des experts » des 17 Etats.

La région du Sahel, qui abrite plus de 500 millions d’habitants – pour une superficie d’environ 10 millions de km2 – est extrêmement vulnérable face aux changements climatiques, « ce qui fragilise à la fois les conditions de vie des populations et les écosystèmes », selon un document distribué aux journalistes.

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L’érosion côtière » est « de plus en plus accentuée » avec « un à deux mètres par an au Sénégal et à Djibouti » et « vingt à trente mètres par an dans le golfe de Guinée », selon le même document.

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